Des héros avec gloire

Par Ahmed Charaï

Comme dans d’autres pays, le Maroc est en admiration, très justifiée, devant ceux qui ont été et qui sont en première ligne face au Covid 19. De même que le corps médical, les forces de sécurité sont plébiscités. Ce corps a réagi avec vigueur et discernement. Nous avons pu récolter les fruits des efforts et des réformes menées par le Directeur Général Abdellatif Hammouchi et son équipe.

Les forces de sécurité ont joué un rôle important depuis deux mois. Elles ont été chargées du respect des règles sanitaires. Elles l’ont fait en privilégiant la pédagogie, le contact avec les citoyens, en jouant l’adhésion plutôt que la coercition. Elles ont réussi à rétablir une relation de confiance entre les citoyens et leur police, après des années de défiance liée à des considérations politiques. Mais aujourd’hui, ces considérations sont totalement inversées, les Marocains remercient les forces de sécurité de les protéger contre ceux d’entre eux qui n’ont pas pris la mesure de la menace sanitaire.

Cette situation, très compliquée, intervient à quelques jours de l’anniversaire de la création de la Sûreté nationale, le 16 mai. Cela fait quelques années que la société suit les efforts de modernisation de ce corps et son inscription volontariste dans le processus de la construction de l’Etat de droit.

Face au coronavirus, les policiers ont eu affaire à des manquements multiples des citoyens, peu attachés à l’intérêt public.

Plus de 32.725 Marocains ont été présentés aux procureurs du Roi pour violation des règles sanitaires. C’est énorme, parce que les forces de sécurité continuent, en même temps, à assurer la sécurité des citoyens et des biens, à lutter contre le crime organisé, à assumer leur devoir. Les applaudir serait un minimum.

Nous devrons tous chercher à convaincre l’ensemble des Marocains de leur faciliter la tâche. Parce que l’intérêt du pays et donc de chacun d’entre nous est dans le respect des règles prudentielles.

C’est un gain très appréciable pour la construction démocratique qu’il nous faut préserver.