La barrière concernant la mesure barrière essentielle recommandée par l’OMS vient de tomber en Algérie. Cette protection vient tout juste d’être rendue obligatoire.
Sans attendre, la décision de leurs autorités, des Algériens, avertis, sortaient déjà masqués pour éviter d’être contaminés par la COVID-19. Mais rien ne les y obligeaient. C’est seulement hier soir, lundi 18 mai 2020 que la présidence algérienne a estimé, dans un communiqué, que le port du masque est tout aussi efficace que le confinement sanitaire. Et de conclure : «D’où l'impératif de rendre son port obligatoire pour tous».
Cette décision vient d’être prise à l'approche de l'Aïd el-Fitr (prévu le 23 ou le 24 mai), fête familiale par excellence, durant laquelle les regroupements seraient inévitables, même dans les espaces publics.
Donc, masque désormais obligatoires en Algérie, encore fait-il les trouver. Pour répondre, en catastrophe, à la demande subitement créée, le ministre algérien du Commerce Kamel Rezig a fait savoir, aussitôt le communiqué sorti, que l'Etat allait accorder une dérogation provisoire pour la production des masques destinés au grand public. Les fabiracants peuvent ne pas être immatriculé au registre du commerce et produire des masques. C’est ce qui fait dire à un confrère algérien que nous avons contacté sur le sujet : «Al Kharraz va devenir Derraz» (Le cordonnier va se transformer en tapissier).
Certains commentateurs craignent déjà qu’au lieu d’avoir des masques qui pourraient les protéger, les Algériens risquent d’avoir des chiffons qui pourraient aggraver le risque de contamination.
L’Algérie totalise 7201 cas de contamination par le nouveau coronavirus et 100 décès (au mardi 19 mai 2020 à 11H30, selon https://www.worldometers.info/coronavirus/). C’est le troisième pays le plus touché dans le continent, après l’Afrique du Sud et l’Égypte. Peut-être que si le port du masque était devenu obligatoire à temps, le pays n’en serait pas là.
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