Plages publiques : Trop tôt pour sortir les maillots

Avec le retour des températures estivales, de nombreux Marocains, las du confinement, attendent avec impatience le 10 juin et n’ont qu’une hâte : aller à la plage pour se détendre et s’allonger au soleil. Mais pour goûter au farniente, les autorités devraient pouvoir leur garantir la distanciation physique, comme ça a été le cas au Portugal, en France, ou en Grèce. Un véritable casse-tête pour les autorités qui affirment qu’une telle mesure n’est pas à l’ordre du jour.

 

La réouverture des plages publiques dans plusieurs villes européennes, notamment en Grèce, au Portugal et en France, fait des jaloux au Maroc. Tout le monde se demande si on pourrait après le déconfinement, dupliquer ce système de plage « statique » et « partagé » où les personnes sont cantonnées à leur emplacement délimité par des piquets en bois et des cordes. Sauf que ce genre de préoccupations n’est pas à l’ordre au jour dans notre pays.

« Les communiqués officiels du gouvernement sont clairs. Après l’Aid, seules les activités économiques seront reprises. Les cafés et les restaurants resteront pour l’heure fermés », explique un responsable à la commune de Mohammedia qui précise que, concernant les plages publiques et les activités estivales, la règle générale reste la fermeture. « C’est très difficile de maitriser la situation dans les plages publiques parce qu’elles sont généralement bondées, et du coup, il parait difficile de respecter les mesures de distanciation, comme on pourrait le faire dans des plages privées », ajoute-t-il.

En attendant le déconfinement prévu le 11 juin, les Marocains devraient s’armer de patience avant de pouvoir profiter de la plage. Pour le moment, les plages publiques restent fermées et pratiquement désertes. Et ceux qui s’y aventurent pour marcher, faire du footing, pêcher, surfer ou nager sont vite réprimandés par les policiers équestres qui s’avèrent très efficaces dans leurs interventions. « Dès que nous voyons des gens venir se balader sur la plage, on les incite à rentre chez eux », confie un agent de la brigade de la police équestre de la plage de Mohammedia. La police a déjà délogé les pêcheurs et se montre intraitable avec les nageurs ou les surfeurs « car ça pourrait donner des idées aux autres de faire la même chose », conclut-il.

 

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