Un bout de Corée à Marrakech

Avec le long métrage Han Gong-Ju, projeté lundi dans la cadre de la compétition officielle de la 13èmle édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM), le public de ce grand rendez-vous cinématographique a pu apprécier un drame extrêmement émotionnel du cinéma sud-coréen contemporain.

Réalisé par Lee Su-Jin (Corée du Sud), ce film débordant de finesse, qui doit beaucoup à la prestation de l'actrice principale, Chun Woo-Hee (Han Gong-Ju), expose avec force la perte de repères d'une jeune protagoniste qui se cherche dans un univers qui ne lui est pas familier.

Cette jeune lycéenne se retrouve impliquée malgré elle dans une histoire sordide. Délaissée par ses parents et contrainte de s'inscrire dans un autre établissement, elle emménage chez la mère d'un enseignant.

Victime des circonstances et n'ayant rien à se reprocher, Gong-Ju doit tout faire pour éviter d'attirer l'attention sur elle. Mais un jour, Eun-Hee, une nouvelle camarade de classe qui fait partie du club de chant du lycée, découvre les prédispositions de Gong-ju au chant et décide de lui proposer d'intégrer la chorale de l'établissement.

Né en Corée du Sud, Lee Su-Jin a réalisé son court métrage Papa (2004) qui a été présenté en 2005 au festival de Busan. Il remporte le prix des archives coréennes au Festival du Cinéma Indépendant de Séoul. Son court métrage suivant, Enemy's Apple (2007), remporte le prix du meilleur film au festival du court métrage Mise-en-scène de Corée. Han Gong-Ju, dont il a écrit le scénario, est son premier long métrage.

MAP