Algérie : Un enfant atteint de Kawasaki, nouvelle maladie liée au Covid-1
Il s'agirait d'un syndrome apparentu00e9 u00e0 la maladie de Kawasaki.

 

Un premier cas de Kawasaki, une nouvelle maladie qui serait liée au Covid-19 et qui menace les enfants, a été détecté mardi dans la wilaya algérienne de Batna, a annoncé le ministère algérien de la Santé.

Il s'agit d’un enfant de 3 ans, originaire de la localité de Aïn Touta, dans la même wilaya, a précisé la cheffe du service pédiatrie du CHU de Batna, Djamila Brahmi dans une déclaration à la chaîne "Ennahar TV".

"Des patients atteints de cette maladie ont été enregistrés en Europe et en Asie en avril et mai derniers. Mais c’est la première fois qu’on en fait état en Algérie", a-t-elle rappelé.

Aucun des parents et proches de l’enfant malade n’est contaminé par le Covid-19, a-t-elle ajouté sans donner plus de précisions sur les symptômes que présente le sujet, encore moins sur les risques de cette pathologie et sa prise en charge.

Cette maladie rare a été signalée le printemps dernier dans plusieurs régions à travers le monde, notamment en France, aux Etats-Unis, en Italie, au Royaume-Uni et en Belgique.

Cette pathologie rare survient chez de très jeunes enfants, après une infection virale (rhume, grippe) en lien avec une hyperactivité inflammatoire. Fatigue intense, plusieurs jours de fièvre supérieure à 38°C, des ganglions, une forte inflammation et une éruption de boutons sont les caractéristiques typiques d’un Kawasaki.

En l’absence de traitement, la maladie peut se compliquer d’anévrismes coronaires (infarctus du myocarde) pouvant être mortels. Les nourrissons et les jeunes enfants en sont les principales victimes.

Kawasaki c'est quoi ?

Le site spécialisé français parents.fr explique cette maladie en se basant sur une étude menée par des chercheurs de l'Imperial College London et publiée dans le Journal de l'American Medical Association.  Cette étude sa travaillé sur le syndrome apparenté à la maladie de Kawasaki, qui a fait son apparition en pleine crise pandémique du nouveau coronavirus. Les chercheurs ce syndrome est quelque peu différent, étant donné les manifestations cliniques et les patients concernés.

L'étude a permis d'identifier les principaux symptômes et marqueurs cliniques de ce nouveau syndrome, ce qui pourrait aider les cliniciens à le diagnostiquer et à le traiter et les chercheurs à trouver de nouveaux traitements. La maladie, que les chercheurs ont nommée « syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (PIMS-TS) » a été étudiée chez 58 enfants admis dans huit hôpitaux en Angleterre.

Premier constat : si cette condition est rare, elle peut néanmoins provoquer des dommages au cœur sur le long terme.

En France, des scientifiques évoquent par exemple des formes sévères de myocardite (inflammation du tissu musculaire du cœur).

Quel lien avec Covid-19 ?

Les chercheurs n'ont pas pu affirmer que le syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique est causé par le COVID-19. Cependant, 45 des 58 enfants étudiés avaient des signes d'infection actuelle ou passée : cela suggère que l'émergence d'une nouvelle condition inflammatoire pendant cette période de pandémie n'est probablement pas une coïncidence.

De même, la majorité des enfants présentant des signes d'infection possédaient des anticorps contre le nouveau coronavirus, ce qui laisse entendre, selon les chercheurs, que le PIMS-TS surviendrait après celle-ci, potentiellement à la suite d'une réaction excessive du système immunitaire.

Kawasaki toucherait davantage les enfants d'origine africaine

Un article publié dans science-et-vie.com, signale le constat établi par des pédiatres parisiens de l'hôpital Necker. Ces derniers ont noté une forte proportion d'enfants d'origine africaine parmi ceux hospitalisés pour le (rare) syndrome inflammatoire rappelant la maladie de Kawasaki et soupçonne un lient direct avec le nouveau coronavirus.

Le constat a été établi sur la base de  21 nouveaux cas d'enfants malades d'un syndrome, que les pédiatres parisiens qualifient  d'intrigant, et précise qu'il rappelle la maladie de Kawasaki. Il a été constaté que douze parmi ces enfants (57%) avaient au moins un parent ou un grand parent né en Afrique sub-saharienne. "Une proportion insolite qui reste pour l'instant inexpliquée", lit-on dans l"article. La conclusion montre que rien ne pourrait être encore déduit. "Pour vérifier si un lien solide existe, il faudra attendre confirmation sur un plus grand nombre de cas, mais ce constat est déjà conforté par une précédente étude anglaise."


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