Politique. La théorie de  la pastèque

La stratégie de conquête du pouvoir s’est enrichie depuis 2011 avec l’apport inestimable des islamistes.

Au Maroc aussi, bien entendu. De quoi s’agit-il? Ce n’est pas compliqué à comprendre. Quand vous achetez une pastèque, le vendeur jure sur la tête de toute son ascendance et descendance qu’elles sont toutes très bonnes et qu’elles viennent juste d’arriver des Doukkala. Il se met à tâter pour vous donner l’impression qu’il cherche la meilleure, vous êtes rassurés. Les plus sceptiques exigeront qu’il l’ouvre sur place, ce qu’il fait avec un couteau… jamais lavé. Eh bien, même si elle n’est pas très rouge à l’intérieur, il vous jure encore qu’elle l’est et que la couleur n’est pas tout. Le PJD a fait tout à fait la même chose. Pendant la campagne, il a juré devant les Marocains qu’il était la meilleure pastèque du paysage politique. Il s’est ouvert lui-même pour montrer son intérieur. Bien, tout est parfait. rapidement, après quelques années de gouvernement, on s’est aperçu que la pastèque est amère et que les promesses du vendeur n’étaient que mensonges. Le cas de Mustapha Ramid, qui a fait bosser une secrétaire pendent plus de vingt ans sans la déclarer à la CNSS, est l’illustration parfaite de ce souk politique. Défenseur des droits de l’homme, il jurait que ses pastèques étaient les meilleures. Ce n’est qu’une fois à la maison qu’on s’aperçoit qu’on s’est fait avoir. Trop tard. Le vendeur a changé de place, échappant à la vigilance des Forces auxiliaires.