Hammams, crainte d‘une catastrophe sanitaire

Si les propriétaires des hammams traditionnels ne veulent pas ouvrir, c’est qu’ils ont peur d’être à l’origine d’une situation apocalyptique avec un afflux important de sujets contaminés.

Même s’ils sont autorisés à rouvrir leurs portes à partir du jeudi prochain, les propriétaires des hammams traditionnels et douches au Maroc sont catégoriques : les lieux resteront fermés pour une durée indéterminée.  Pour eux, "le virus circule toujours. Et avec la ruée attendue vers les lieux, cela sera trop risqué et difficile à maitriser" d'autant plus qu'il est « impossible d’appliquer les mesures et précautions sanitaires exigées par les autorités sanitaires au sein d’un hammam qui regroupe des dizaines de personnes », comme nous le confie le président national des associations des professionnels, Rabie Ouaacha.

Déception totale

Beaucoup de marocains attendaient impatiemment la reprise de l’activité. Et avec la décision de garder le rideau baissé, c’est la déception totale. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont exprimé leur mécontentement. «je suis sans voix », s’insurge l’une d’eux. Une autre ajoute «j’attends l’ouverture des hammams depuis trois mois et j’avais prévu de partir trois jours successifs. Là c’est le choc total. Les lieux resteront fermés ». Certains ont trouvé la solution, et prévoient de s’orienter vers les spas ou encore les hammams du secteur privé, qui eux, ne sont pas concernés par cette décision.

Mais si les hammams traditionnels n’osent pas franchir le pas c’est qu’ils ont peur aujourd’hui d’être à l’origine d’une catastrophe sanitaire. Ils appellent alors le gouvernement et les autorités locales à leur proposer des mesures adéquates avec les spécificités du secteur et applicables sur le terrain. Sinon, l’ouverture ne se fera qu’après la levée totale de l’état d’urgence sanitaire. La fédération laisse par ailleurs le choix aux propriétaires. « Celui qui veut ouvrir son hammam est libre mais encore faut il qu’il assume entièrement sa responsabilité en cas de catastrophe », prévient Rabie Ouaacha

 

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