Crise au PJD. Allons-nous vers des élections anticipées?

Le PJD a remporté les élections de 2016 avec 1,6 million de voix. Il a remporté les élections non pas parce qu’il avait beaucoup de supporters mais parce que 9 millions de citoyens inscrits sur les listes électorales n’ont pas voté. C’est tout. Mais nous sommes rassurés, 1,6 million de voix c’est tout ce que peut ramasser ce parti dont des membres influents ont transgressé soit la loi soit la morale. Imaginez ce que les électeurs peuvent faire si le jour du scrutin, ils votent tous. 9 millions de voix en réserve. Même si seulement la moitié bouge, le PJD sera effacé. Personne n’en aura besoin pour former la majorité. Il est même judicieux de ne pas attendre 2021. Les conditions d’élections anticipées sont bien réunies. Le PJD pourrait passer un mauvais quart d’heure si l’éthique qu’il prétend défendre l’emporte sur l’affairisme de certains de ses membres et la légèreté d’autres. S’il décide de sanctionner Ramid et Amekraz, ministres des droits de l’Homme et de l’Emploi, le chef du gouvernement sera dans l’impasse. La vengeance des « frères » sera sanglante. Il ne lui restera alors que l’éponge. Il la jettera pour sa sauver sa peau. Ne pouvant plus garder son fauteuil, il compromettra l’avancée du pays à un moment où les Marocains font face aux conséquences terribles de la pandémie.