Taghazout complet ce week-end !

Cela fait des mois que les Marocains attendent de retrouver un semblant de vie normale. Et pour ce premier week-end après le déconfinement, ils ont tous mis le cap vers les hôtels en bord de mer, notamment à Taghazout où certains hôtels affichent presque complets !

 

Être déconfinés en début de la période estivale, les Marocains ne pouvaient pas rêver mieux ! Certaines familles ont déjà fait leurs valises pour ce premier week-end pas comme les autres, direction Agadir et la magnifique baie de Taghazout. « Les hôtels pieds dans l’eau, les clubs et les holdings à Taghazout sont bourrés ce week-end, nous confie Rita Touzani, responsable de Global Events Maroc. Ce sont surtout des personnes qui viennent de Casablanca et Rabat pour une escapade en bord de mer, et comme les villes en Zone 1 sont Agadir, El Jadida et Bin El Ouidane, le choix est vite fait. Pour Dakhla, il y a des réservations à partir du 10 juillet, jusqu’à fin Août, ça commence à se remplir ».

Un constat confirmé par Rachid Dahmaz, directeur du CRT d’Agadir qui nous explique que « les hôtels pieds dans l’eau à Taghazout enregistrent un taux de remplissage de 30 à 40% sur la base des 50% autorisés. Pour ce qui est de la ville d’Agadir, une dizaine d’hôtels 4 et 5 étoiles hébergent les marocains rapatriés de l’étranger qui doivent être confinés avant de rejoindre leur famille ».

 

« Si on ouvre les frontières, on peut dire Adieu à nos touristes nationaux ! »

 

L’ensemble des hôtels de la ville d’Agadir et dont certains ont procédé à des rénovations sont prêts à accueillir les vacanciers et tablent essentiellement sur les touristes nationaux. Ils ont tous mis en place un protocole pour le respect des mesures sanitaires et les gestes barrières.

« Si jamais on ouvre les frontières avec l’Espagne, ça va être catastrophique pour nous, précise Rachid Dahmaz, surtout que notre dotation est très élevée. Un voyageur marocain dépasse en moyenne 3000 euros lorsqu’il part en Europe et les gens préfèrent aller faire du shopping en Espagne plutôt que de passer les vacances au Maroc ! La concurrence est aussi très rude avec des pays comme l’Egypte ou la Turquie qui attirent la majorité de nos concitoyens, c’est dire tout le manque à gagner pour les villes nationales ! C’est le moment d’être solidaires pour qu’on puisse sortir de cette crise ensemble ».

 

Marrakech, la ville oubliée !

 

Classée en zone 2, la ville ocre est toujours confinée et les hôteliers sont plus que désespérés. « Le secteur hôtelier et tous les métiers qui s’y rattachent est à l’agonie à Marrakech qui, ne l’oublions pas, vit à 90% de l’hôtellerie, déplore Rita Touzani. Nous n’avons aucune date pour la réouverture et même le marché de gros souffre de cette situation devenue insoutenable. Les hôtels et les riads sont en train de se tourner les pouces et craignent de voir la situation perdurer ! », conclut-elle.

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