Alerte: la cochenille attaque le cactus et l'humain

La cochenille menace non seulement la culture du cactus dans la région de Khouribga mais transforme la vie de la population en un cauchemar

Le jour, les champs de figues de Barbarie situés au niveau de la commune d’ouled Akouawch  relevant de Abi Jaad dans la région de Khouribga sont envahis par la cochenille du cactus. Le soir, les insectes s’envolent vers les petites maisonnettes des habitants et s’agglomèrent autour de leurs ampoules électriques. Ils ont peur pour leurs enfants en bas âge et leurs adultes âgés. Ces insectes piqueurs n’épargnent personne et provoquent des douleurs et des rougeurs.

Un insecte ravageur

Selon l’INRA, il s’agit d’un insecte invasif qui a fait des ravages dans beaucoup de régions et qui progresse à d’autres avec une vitesse fulgurante.  De son côté l’ONSSA rassure: pas de danger sur l'alimentation et sur l'humain. Mais précise par ailleurs que la cochenille se couvre de filaments cireux et duveteux blancs ; les femelles, peu mobiles, se fixent sur la surface de la plante, se nourrissent et se reproduisent sur les raquettes. Les mâles, eux, sont très mobiles en masse et s’envolent. En cas de forte infestation et en l’absence de mesures de lutte, la cochenille peut provoquer un dépérissement de la plante». L’heure est donc grave et le parasite prolifère de manière alarmante. Le premier foyer s’est déclaré dans la province de Sidi Bennour en 2015. Il s’étend actuellement à d’autres zones agricoles.

Cri de détresse

D’après le président de l’association Lkrarma du développement et solidarité de la localité d’Ouled Akouawch, Hassan Anali, si aucune solution n’est trouvée ce redoutable insecte peut complètement ravager toutes les terres de la région. « La cochenille risque de proliférer, si rien n’est fait, et finira par tuer le figuier de barbarie », alerte t-il. Et il ajoute que 50% des revenus des agriculteurs de la région sont générés par le cactus. Et en cas d’absence de réactivité des parties concernées, ces fermiers vont être obligés de vendre leurs terres et fuir vers les zones urbaines d’autant plus que le facteur sécheresse aggrave la situation.

Des courriers ont été envoyés au ministère de l’agriculture pour stopper l’hémorragie. Jusque là, rien n’a été fait. Contacté par l’Observateur du Maroc et d’Afrique, un responsable chez l’ONSSA précise qu’il y a un programme de lutte mis en place pour le traitement des plantes. Et que si la région alerte les responsables, elle bénéficiera sûrement,  du plan de soutien. Sauf que l’ONSSA ne peut intervenir que sur le volet des plantes. Pour celui relatif au traitement des habitations contre l’invasion de ces insectes, c’est le rôle des autorités locales.