Deux principaux scénarios seraient à l’étude pour institutionnaliser l’enseignement à distance au Maroc dès la rentrée prochaine.   

Mohammed Zainabi

Saaid Amzazi est fasciné par l’enseignement à distance. Il est aussi satisfait de l’expérience d’e-learning qui a été menée, à grande échelle au Maroc, sous la contrainte de la crise pandémique.

Devant les parlementaires, le ministre de l’Éducation Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a affirmé, récemment, que l'enseignement à distance a contribué à l'amélioration et à la reconstruction de l'image collective de l'école et de l'enseignant. A ses yeux, les cours en ligne ont aussi permis la création de canaux de communication directe entre la société, l'école et les enseignants.

Par la même occasion, Amzazi a fait savoir qu’un sondage d'opinion, auquel auraient participé 100.000 personnes, était favorable à 78% au mode d’enseignement à distance.

Si autant d’arguments sont avancés, c’est parce que la réflexion a été déjà lancée sur l’institutionnalisation de l’e-learning dans l’école publique marocaine. Certaines sources bien informées croient savoir que l’enseignement à distance pourrait être proposé aux élèves et aux étudiants, comme option, dès la rentrée prochaine.

L’autre scénario à l’étude est de rendre l’e-learning obligatoire en l’alternant avec le présentiel. Nos sources affirment que, chaque semaine, la moitié d’une classe suivrait son enseignement de manière classique, tandis que l’autre serait astreinte à l’e-learning. C’est le seul moyen possible pour désengorger les établissements scolaires et y faire ainsi respecter la distanciation physique.

Si ces scénarios devenaient officiels, il sera de la responsabilité de l’État d’assurer les conditions matérielles pour que tous les élèves puissent accéder aux cours en ligne sans problème, que leurs parents aient suffisamment de moyens ou pas.