Un Etat dans l’Etat. Le PJD méprise les Marocains
Les innocents

 

Bon on a compris la leçon. L’éthique n’a rien à voir avec la loi. On doit respecter la loi mais on peut prendre des libertés avec l’éthique, et vice versa. Et par conséquent un ministre qui ne respecte pas la loi peut être quelqu'un de très collé à l’éthique. C’est en substance ce que veut dire le PJD dans l’éditorial de son site.

Si Mustapha Ramid et Mohamed Amekraz, les ministres des Droits de l’Homme et de l’Emploi front l’objet d’une campagne de dénigrement, c’est dû tout simplement à la mauvaise foi des adversaires politiques, jaloux du haut degré de démocratie et du respect de l’éthique du parti islamiste.

Remarquez que l’éditorial a commencé par quelques citations religieuses qui ont été choisies avec soin. Les hommes sont sujets à l’erreur mais les meilleurs d’entre eux sont ceux qui  se repentissent. Ça veut dire que les deux ministres ont quand même commis des erreurs. Oui, mais, ils ont dû s’excuser devant leurs juges du comité d’éthique du parti, dont Ramid est le président.

Allégeance

Mais bien sûr on nous assure que sa position de président ne lui garantit aucun traitement de faveur. On a vu. Bien que les deux ministres aient commis des fautes graves, il leur a suffi de faire amende honorable devant leur parti.

Ils n’ont rien à devoir au pays aux citoyens, à leurs électeurs qui int cru en leur intégrité, à la constitution. On est en pleine dans le commerce des indulgences de l’église catholique romaine. On peut commettre n’importe quel crime, il suffira plus tard d’acheter la pénitence. Le mépris des Marocains et de leur loi fondamentale montre bien que les islamistes ne font allégeance qu’à leurs propres lois. C’est généralement cave qu’on veut dire quand on parle d’un Etat dans l’Etat.