PAM-PJD. Un débat qui risque de mal finir
Abdellatif Ouahbi, SG du PAM

Abdellatif Ouahbi, le nouveau patron du PAM vient de se ramasser une belle déculottée. Et elle lui est assénée par le PJD auquel il n’a cessé de faire les yeux doux. Peut-être espérait-il se trouver une place dans une nouvelle formation gouvernementale après les élections de 2021. Il paraît que cela ne va pas être une virée entre copains.

Un député du PJD a carrément dit au PAM que s’il veut la réconciliation, il doit d’abord révéler les crimes passés du parti et les malversations commises du temps de Ilyas Elomary. Des accusations graves, mais qui doivent faire sentir à Ouahbi qu’il n’est pas le bienvenu et qu'il n'a pas bar ouvert chez les frères. Bien sûr le PJD agit en tant que parti fort qui croit que cette force va durer encore. Ce qui n’est pas garanti.

Toutefois, il y a un petit avantage pour Ouahbi. les accusations émanent d’un député un peu spécial, puisqu’il s’agit de quelqu’un qui traîne un passé criminel très lourd. Abdelali Hamieddine, toujours poursuivi pour le meurtre de l’étudiant El Jid, à Fès. C’était un meurtre avec préméditation commis par les islamistes contre un progressiste qui avait très bien compris leur système. C’est ce député dont l’ancien secrétaire du PJD Benkirane avait dit « nous ne vous livrerons pas notre frère », comme s'il était en guerre contre les Byzantins. Donc pour les leçons à donner, ça va hein!

Toutefois, si Ouahbi peut écouter un conseil, qu’il ne s’investisse pas trop dans des débats trop longs. On sait comment Hamieddine les termine. Une grosse pierre sur la tête et on n'en parle plus. Une seule solution, appuyer sur la modernité plus que sur l'authenticité.