Transport routier en difficulté, le consommateur paiera t-il le prix ?

Ils avaient décidé de ne pas reprendre leurs activités. Et ont même organisé des manifestations pour faire entendre leurs voix. Finalement, les transporteurs de voyageurs redémarrent la machine, mais juste pour la période de l’Aid.

Lors de la session des réponses orales à la chambre des conseillers,  le ministre du transport, Abdelkader Amara a voulu rassurer les professionnels du secteur «Nous allons revoir le problème de la capacité et passer à un taux de 75% au lieu de 50% prévu actuellement. Et nous sommes en discussion avec les assureurs pour trouver une formule adéquate qui ne porte pas préjudice aux transporteurs », déclare t-il. Ce sont là des réponses à quelques doléances du secteur. Mais, les professionnels  ne semblent pas du tout rassurés. « On n’a pas été averti. Le ministre a bien que dit que les choses vont s’arranger avec les compagnes d’assurances. Mais nous on juge sur la base des faits. Nous avons été à l’arrêt et avons payé quatre mois d’assurances. Beaucoup de professionnels font face à des problèmes de chèques impayés avec les assureurs et risquent la prison», explique président du bureau régional de l’union marocaine des PME du transport routier. Même s’ils ont décidé de reprendre leurs activités après une suspension volontaire et des manifestations au niveau national, les professionnels ne baisseront pas les bras. Ils reprendront leur combat, comme nous le confie, Hilali, après l’aid. «Nous avons décidé de reprendre l’activité surtout pour assurer le service durant cette période qui connait un pic au niveau de la demande », précise Hilali qui appelle le ministre de transport à jouer le jeu et écouter la voix des professionnels.  « On veut que le ministère soutienne les professionnels qui ont été durement impactés par la crise à travers des mesures spécifiques au secteur. On veut du soutien et des subventions pour faire face aux charges liées au gasoil, à la location des agréments… », martèle Hilali.

La reprise des transporteurs semblent soulager les consommateurs. Mais, ils seront obligés de débourser 20% de plus que le tarif habituel. «c’est un taux qui est adopté généralement lors des période de l’aid. Mais en dehors de cette période, aucune augmentation de tarifs n’est prévue », conclut Hilali.