Scandales immobiliers du PJD. El Othmani, Benkirane et Ramid directement accusés
Ramid, El Othmani, Benkirane. Comment financer la campagne

Que fait le chef du gouvernement Saadeddine El Othmani quand il ne s’occupe pas de politique? Il traficote dans l’urbanisme à Aït Melloul, près d’Agadir. Mais il ne respecte pas ses engagements.

Saadeddine El Othmani et ses frères avaient cédé à la commune, présidée par un de leurs frères du PJD, un terrain de 27.260 mètres carrés pour la construction d’équipements communaux.

Or, juste après, El Othmani et ses frères, héritiers de ce bien foncier, l’ont transformé en lotissement sous le nom de «Tikemi Lkhir». Fait révélé par le directeur de l’Agence urbaine de d’Inezgane-Aït Melloul dans un document référencé 2499 du 09 juin 2020. Ils sont donc revenus sur leur promesse.

Aussitôt, la commune a suspendu l’accord signé avec les héritiers El Othmani. Evénement exceptionnel puisque le nouveau président est aussi du PJD, en remplacement de l’ancien qui a été démis de ses fonctions par décision du tribunal administratif d’Agadir pour des faits en liaison avec des magouilles urbaines.

La grosse affaire

Ce n’est pas la seule affaire qui enfonce le PJD. A Settat, des élus du PJD, dont le président de la commune, sont accusés de créer des amicales de logements pour détourner l’argent des adhérents. Dans une vidéo diffusée par une site local, un des adhérents victime de ce racket affirme que les frères du PJD ont ainsi raflé la somme astronomique de 500 millions de dirhams (50 milliard de centimes!).

Selon lui, le parti de la lampe recourt à ces méthodes pour se constituer un trésor de guerre pour la campagne électorale. Comme il distribue beaucoup d’argent sous forme d’«aides sociales» aux électeurs, il lui en faut beaucoup.

Le plus choquant, c’est que Abdelilah Benkirane, l’ancien chef du gouvernement, Mustapha Ramid, le ministre des droits de l’homme qui vient de faire l’objet du fameux scandale de la CNSS, ainsi qu'El Othmani seraient au courant de l’affaire, assure l’auteur des déclarations qui souligne que l’affaire a été soumise au procureur et au président du Parquet.

Il n’y a pas lieu de faire l’économie d’une enquête partout où les élus du PJD président des conseils communaux ou des mairies.