La Russie compte tester un futur vaccin anti Covid-19 en Afrique, en Turquie et aux EAU
Il faut prendre les informations publiu00e9es sur les vaccins contre le nouveau coronavirus avec grande prudence.

 

La Russie accélère la cadence pour gagner la guerre des vaccins. Le pays de Poutine annonce vouloir produire avec ses partenaires quelque 200 millions de doses d'un vaccin contre le coronavirus cette année. Encore faut-il que les essais cliniques devant être menés notamment en Afrique soient réussis.

Le premier stade des essais cliniques en Russie "est déjà achevé, et le deuxième doit se terminer vers le 3 août", a déclaré Kirill Dmitriev, président du Fonds souverain russe qui finance la mise au point du vaccin russe, dans un entretien au site Stopcoronavirus.rf.

Selon le responsable russe, le troisième stade des essais devrait ensuite avoir lieu à la fois sur le territoire russe et dans plusieurs autres pays, notamment aux Emirats Arabes Unis, en Turquie et en Afrique, et se solder par une certification en Russie "dès août".

"Juste après cela, nous envisageons de lancer une production de masse", a précisé M. Dmitriev.

Le Fonds souverain russe s'attend à ce que les pays partenaires approuvent la certification de ce vaccin "en septembre", selon la même source.

Une fois certifié, le vaccin sera produit à la fois en Russie et dans d'autres pays partenaires, la production totale devant atteindre "200 millions de doses vers la fin de l'année", dont 30 millions de doses produites en Russie, a assuré Kirill Dmitriev.

Cette annonce intervient alors que le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Canada ont accusé la semaine dernière les services de renseignement russes d'être derrière des attaques menées par des hackers pour faire main basse sur des recherches concernant un vaccin contre le coronavirus.

L'organisme gouvernemental britannique chargé de la cyber-sécurité a accusé jeudi un groupe de hackers de s'en prendre à des organisations travaillant à la mise au point d'un vaccin contre le nouveau coronavirus afin de voler leurs recherches, affirmant qu'il est "presque certain" qu"ils opèrent pour les renseignements russes.

Ces accusations ont été démenties avec véhémence par le Kremlin.