414.000  ménages sont catégoriques. Ils n’adopteront aucune mesure préventive lors de cette période de déconfinement. Leur entêtement est-il dangereux?

Mounia Kabiri Kettani 

Ce nombre représente 4,9% ménages au Maroc selon les résultats d’une étude du HCP portant sur les comportements des marocains face à la pandémie de la COVID-19. 7,1% d’entre eux sont issus du milieu rural et 4% du milieu urbain. Et près de la moitié (48%) appartient aux 40% des ménages les plus défavorisés, 20% à ceux dirigés par une personne inactive, 17,2% par un ouvrier et 15% par un exploitant agricole. Ces chiffres font froid au dos. Et montrent, selon les observateurs, le degré de l’inconscience de certains face au danger que représente ce virus qui devient aujourd’hui virulent et touche de plus en plus de personnes vulnérables. Et pour mesurer l’importance de la propagation de la pandémie, le HCP, ajoute un autre chiffre alarmant : aujourd’hui, 1 ménage sur 10 a un proche ou quelqu’un du voisinage atteint du covid-19 alors qu’à la 3ème semaine du mois de juin, seule une minorité de 2,2% des ménages avait rapporté un cas confirmé au sein de leurs réseaux familiaux, 5,4% dans leur environnement géographique immédiat et 1,9% parmi leurs connaissances (amis ou collègues).

Ce qui risque d’aggraver encore plus la situation, ce sont les aspirations des ménages en termes d’activités sociales après le confinement. « Rendre visite à la famille est la première activité envisagée après la levée du confinement sanitaire », souligne le HCP. En chiffres, à la veille de la levée du confinement, près de la moitié des marocains âgés de 15 ans et plus (45,7%) ont l’intention de rendre visite à leurs familles.