Une émission d’il y a trois ans a été ressortie récemment pour lapider l’humoriste franco-marocain Jamel Debbouz. Invité de Michel Drucker (ce n’est pas rien) Jamel racontait les vacances familiales au pays et surtout le trajet entre la France et le Maroc et les pérégrinations espagnoles où disait-il ils n’étaient pas aimés dans les stations services où ils ne descendaient que pour aller aux toilettes sans rien acheter.

Une réalité vraie encore aujourd’hui. Le rush des vacanciers était tel que tout le monde se retrouvait à la même station « comme des gnous » avait plaisanté Debbouz. Du coup, on l’a accusé de comparer les Marocains aux « vaches sauvages ». Et là c’est le déchaînement, un délire monstre des internautes avec plein d’insultes aussi croustillantes les unes que les autres. On dirait que Jamel Debbouze a commis un crime odieux. Il ne s’agit que d’humour, d’auto-dérision que l’humoriste applique à lui-même, à sa famille et à ses amis célèbres. Les Marocains ont perdu leur humour ou est-ce l’effet de la crise pandémique. Si c’est le cas, on doit rapidement faire quelque chose. Un pays sans humour est un pays mort.