Cameroun : Le terrorisme tue plus que le nouveau coronavirus et personne ne s'en émeut

 

L'émotion que crée la mort des humains est à géographie variable. La mort de 18 Camerounais suite à une attaque terroriste de Boko Haram ne semble intéresser personne. Il en aurait été tout autrement si un seul non africain était la victime. 

Au moins 18 personnes ont trouvé la mort, dans la nuit de samedi à dimanche, lors d'une attaque du groupe terroriste de Boko Haram, contre un camp de déplacés dans l'Extrême-Nord du Cameroun, a-t-on indiqué de source locale.

"Les assaillants, profitant du calme relatif des dernières semaines, ont profité de leur connaissance du terrain pour contourner les points de surveillance et les positions des forces de sécurité", a déclaré Mahamat Chetima Abba, maire de la commune de Mayo-Moskota, notant qu'"il est évident que ce sont les membres de la secte terroriste Boko Haram qui sont responsables de cette attaque au cours de laquelle au moins dix-huit (18) personnes ont perdu la vie".

"Parmi les victimes, l'on compte des femmes et des enfants…Le camp de Nguetchewe sert de refuge aux populations locales depuis le début des attaques de cette secte et, certaines familles s’y sont installées de façon plus ou moins pérennes", a précisé Abba, également chef traditionnel de la zone.

Le groupe terroriste Boko Haram a multiplié ces dernières années ses attaques meurtrières contre les pays du Lac Tchad.

Les pays limitrophes du Lac Tchad, en l’occurrence le Cameroun, le Nigeria, le Niger et le Tchad luttent contre Boko Haram au sein d’une force multinationale mixte (FMM).

 

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Avec AFP