« Je me sens connecté à la culture marocaine »

Le monstre sacré du cinéma hollywoodien Martin Scorsese est devenu au fil des années un ami fidèle du Festival du film international de Marrakech. Invité d’honneur en 2005, le réalisateur américain est un grand amoureux du Maroc où il a tourné deux films. Depuis, il joue le rôle d’ambassadeur du FIFM aux USA, et pour cette 13ème édition, il endosse celui du président du jury, succédant ainsi à John Boorman en 2012.

L’Observateur du Maroc. C’est votre 4ème fois au Maroc. Vous avez une histoire spéciale avec le pays ?

Martin Scorsese. En fait, c’est grâce à Nass El Ghiwane que j’ai découvert ce pays magnifique. Mais la première fois que j’ai visité le Maroc, c’était en 1983. J’ai tourné ici des films qui me tiennent à coeur, comme Kundun et La dernière tentation du Christ. À force de visiter le Maroc, je me sens connecté à ce pays, à sa culture, à ses paysages. En fait, je me sens connecté aux Marocains, en général. C’est un peuple chaleureux et très aimable. Être présent au Festival de Marrakech est important pour moi, car il me permet de rencontrer un cinéma qui vient du monde entier.C’est aussi l’occasion, d’échanger les idées et de discuter avec des personnes aussi passionnées que moi.

Quel genre de film vous plaît-il ?

Généralement, un film me plait lorsqu’il arrive à susciter mon intérêt à travers son langage. Pour moi, ce « langage du cinéma » est un langage universel. C’est la façon dont le film peut refléter une vision -personnelle-, et cette vision peut à son tour m’inspirer.

Pensez-vous que les films peuvent éduquer les générations futures ?

A travers les films, nous pouvons transmettre aux générations futures un savoir et leur apprendre les bonnes manières pour être de bons citoyens. Les films peuvent, à mon sens, être un excellent moyen de communication.