Covid-19. Une deuxième vague s’attaquerait-elle aux jeunes ?

Alors que virus du covid-19 sévit toujours dans le monde, le spectre d’une deuxième vague se dessine à l’horizon. Les scientifiques craignent le pire pour l’hiver prochain et ce sont les jeunes qui sont dans la ligne de mire.

 

Nous pourrons assister à une deuxième vague, bien différente de la première pendant l’hiver prochain. C’est ce que prédit le professeur Roger Kirby, président de la Royal Society of Medicine.

Le scientifique britannique a fait part de son inquiétude lors de son intervention sur la BBC 4 le 29 juillet : « L’hiver approche ... et avec lui, c’est presque certain, une deuxième vague du virus”, a-t-il mis en garde, comme le rapporte The Independant.

Roger Kirby craint que, cette fois, l’épidémie touche une autre partie de la population, les jeunes, considérés jusqu’ici comme plus résistants. Les personnes à risque et vulnérables à ce jour ont toujours été les personnes âgées ou souffrant de maladies comme le diabète, l’hypertension artérielle, la pathologie cardiovasculaire, maladie respiratoire chronique, immunodépression ou cancer.

Se référant à l’exemple de la grippe espagnole, le professeur britannique tire la sonnette d’alarme. « Ce que nous avons vu en 1918, c’est que le virus a évolué. La deuxième vague était différente de la première, et elle a touché un groupe différent : principalement des jeunes », a-t-il déclaré. « Au moment où les gens croyaient que la pandémie était en train de s’essouffler, un nombre très élevé de décès a été enregistré entre septembre et novembre parmi les vingtenaires et trentenaires en bonne santé », a-t-il précisé à l’Independent.

 

La communauté scientifique partagée

 

 

Si de nombreuses voix se sont élevées un peu partout dans le monde pour prévenir d’une possible seconde vague, qui pourrait être plus meurtrière que la première, d’autres par contre, n’y croient pas du tout et écartent une telle hypothèse, notamment chez les jeunes même si l’OMS constate une augmentation des cas parmi ces populations jugées plus résistantes.

Le premier d’entre eux, c’est le professeur français Didier Raoult, dont les opinions agacent nombre de ses confrères. Dès l’apparition de la pandémie au mois de mars en France, il a écarté cette hypothèse, « parce qu’il n’y a pas d’exemple probant dans l’histoire des maladies infectieuses, pas plus qu’il n’y en a eu avec les coronavirus précédents comme le SRAS », précise le Pr Philippe Parola, un des infectiologues de l’équipe marseillaise.

Les médecins de l’IHU Méditerranée Infection ne sont pas les seuls à rejeter la possibilité d’une 2e vague épidémique. Le Pr Jean-François Toussaint, directeur de l’Institut de recherche biomédical et d’épidémiologie du sport (Irmes), a estimé « incertaine » l’arrivée d’une seconde vague, après avoir étudié toutes les données et tous chiffres des pays touchés. Il en déduit la même chose que Didier Raoult, à savoir qu’un tel scénario catastrophique a très peu de chances de se produire, « le profil de l’épidémie étant assez semblable à toutes celles qui ont précédé (grippe, SARS, H1N1…), notamment une courbe en forme de cloche, sans reprise ultérieure ».

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