Les  pollueurs du débat public

 

Notre éditorial sur la problématique de la double nationalité suscite un débat et c’était notre objectif. Mais Samira Sitaïl s’y est mêlée, c’est son plein droit, mais de manière dégradante…pour elle. Elle dévoile une vulgarité qui ne sied pas à une dame du monde, qui a été responsable d’un média public pendant 20 ans.

Nous refusons cette pollution du débat, d’autant plus qu’elle utilise des mensonges.

Ainsi notre éditorial ne concernait pas l’ensemble des binationaux, ni leur apport économique, ni l’importance de leurs associations. Il ne concernait que l’accès aux postes stratégiques.

Répétons-le, il est impossible de continuer à accepter qu’un très haut responsable jouisse de la double nationalité. Dans les grandes démocraties, qui ont une population

beaucoup plus diversifiée que la nôtre, les candidats aux postes majeurs,

rendent leur passeport étranger, dès qu’ils font acte de candidature. Aux USA, que l’on soit d’origine malienne, syrienne, ou française, on jure sur la fidélité exclusive aux Etats-Unis.

Est-il normal que des membres d’une commission Royale signent une pétition qui met en cause l’institution judiciaire, sur un procès qui est en cours ? n’y a-t-il plus aucun devoir de réserve ?

C’est ce genre de questions auxquelles nous appelons tout intervenant dans le débat à répondre. Mais nous maintenons notre ligne invariable depuis notre création. Nous sommes pour un débat d’idées digne, respectueux, sans personnalisation. Libre à Madame Sitaïl de choisir d’autres niveaux, nous nous refusons à l’y suivre.

L’observateur du Maroc et d’Afrique