La loi de Finance bloquée à la deuxième Chambre

Les groupes de l'opposition de la Chambre des Conseillers ont voté contre le projet de loi de Finances 2014 lors de la réunion de la Commission des finances, des équipements, de la planification et du développement régional. L'opposition estime que le gouvernement qui  "n'a pas honoré les engagements pris lors de l'examen du projet de loi de finances 2013, était incapable d'expliquer ce constat par des réponses claires et précises".

Le parlement n'a pas été associé à l'élaboration de ce projet sur lequel il est aujourd'hui appelé à voter, ont-ils déploré.  L’opposition a fustigé le retard pris dans l'élaboration du cadre juridique et institutionnel nécessaire à la mise en œuvre du projet de la régionalisation avancée. Ils ont également souligné l'absence de stratégie claire et efficiente en matière de réforme de la Justice en raison du retard pris dans son harmonisation avec les dispositions de la nouvelle Constitution.

Les conseillers ont été unanimes à souligner la nécessité de réviser la loi organique de la loi de Finances qui est devenue "obsolète" à leurs yeux et appelé à la création d'une agence indépendante qui se chargera de calculer le taux de croissance d'une manière scientifique et objective.

Concernant le volet économique, ils ont mis l'accent sur la nécessité de mettre à niveau le tissu économique national et de procéder notamment à la réforme de la Caisse de compensation sans pour autant perturber le pouvoir d'achat des citoyens ou influer négativement sur les secteurs productifs.

Sur le plan financier, les groupes de l'opposition ont estimé que le projet de loi de Finances est dépourvu d'une vision claire sur l'harmonie entre les politiques financière et monétaire, ce qui explique, selon eux, la disparité entre l'approche gouvernementale et celle de Bank Al-Maghrib.

Les conseillers ont par ailleurs souligné la nécessité de redresser les dysfonctionnements relevés dans les secteurs de l'habitat, de la santé, de l'éducation, de l'emploi et de la solidarité.