La corruption met les islamistes turcs dans l’embarras
Recep Tayyip Erdogan

Une grande opération de police et de justice, sans précédent par son ampleur dans l'histoire de la Turquie moderne, touche des proches du gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, rapporte Reuters. Une enquête anti-corruption menace l'autorité du Premier ministre et l'image de son parti islamo-conservateur à l'approche des élections municipales et présidentielle de 2014. Ainsi quatorze haut gradés de la police ont été relevés de leurs fonctions et huit autres personnes ont été interpellées dans le cadre d'une série d'enquêtes pour corruption.  Recep Tayyip Erdogan y voit une "sale opération" le visant, rapportent les médias nationaux.

Parmi les personnes arrêtées figure le maire du quartier historique de Fatih à Istanbul, précise le quotidien Hurriyet. Les chefs de quatorze départements du quartier général de la police nationale à Ankara ont été limogés, indiquent de leur côté les chaînes de télévision CNN Turk et NTV.

Fatih Demir, dont l'arrestation remonte à la semaine dernière, comparaissait aujourd’hui devant un tribunal avec une cinquantaine d'autres suspects qui devraient se voir notifier soit la garde à vue, soit leur remise en liberté.

Le magnat du BTP Ali Agaoglu et au moins un fils de ministre sont au nombre des personnes présentées à un juge à Istanbul. Des dizaines de hauts gradés de la police, dont le chef de la police d'istanbul, Huseyin Capkin, ont été limogés sous l'accusation d'abus de pouvoir pour avoir tenté de soustraire aux enquêtes des responsables de la sécurité.