DIMA RAJA

Les aigles verts ont pris leur envol et de la plus majestueuse des manières. Entrés dans le Munidalito 2013 en outsiders, les voici finalistes. Le 18 décembre dans un stade de Marrakech archicomble, les coéquipiers de Mouhcine Metouali n’ont fait qu’une bouchée des Brésiliens de l'Atlético Mineiro menés par le légendaire Ronaldinho. Le score final est sans appel : 3 à 1 pour les rajaouis qui ont confirmé leur suprématie avec l’art et la manière. Tombeurs en match de barrage des Néo-zélandais d’Auckland City (2-1) et des Mexicains de Monterrey avec le même score, les poulains de Faouzi Benzarti sont bien motivés pour se mesurer à la redoutable équipe du Bayern de Munich qu’ils ne redoutent plus. Quelque soit le résultat de ce dernier match, l’essentiel est fait. Pour tous les Marocains, les Rajaouis sont déjà de grands champions. Grâce à leurs victoires, un air de fête emplit le pays. L’espoir qui semblait être perdu dans le sport, et pas seulement dans le sport, est maintenant ressuscité. Après la sinistrose, l’heure maintenant est à la fête partout dans le pays.

Merci au Raja d’avoir réconcilié les Marocains avec le droit de rêver...grand.

L’exploit des Verts est un exemple à méditer et pas seulement dans la sphère footballistique. Voici une équipe qui, même en disposant de gros moyens, peinait à trouver ses marques dans le championnat national. Elle a dû même se séparer de son coach à quelques jours seulement du début du Mundialito. Personne ne croyait alors en ses chances. Personne sauf, peut-être, son nouvel entraineur. Appelé à la dernière minute, le Tunisien Faouzi Benzarti a su redonner confiance à ses joueurs. Il leur a redonné l’envie de gagner, les a poussés à assumer leur responsabilité et les a ainsi transformés de vaincus en grands vainqueurs. Ce faisant, il a gagné l’estime des supporters et s’est attiré le soutien populaire sans lequel aucune victoire n’aurait été possible. N’est-ce pas là la meilleure manière de gouverner une équipe ?