Mostra de Venise. Khansa Batma dédie son Prix à l’équipe de Zanka Contact

L’actrice et chanteuse marocaine Khansa Batma a reçu le prix de la Meilleure interprétation féminine, dans la catégorie Orizzonti de la 77e Mostra de Venise, pour le rôle de Rajae dans «Zanka Contact», le dernier film « rock » signé Ismaël Iraki.

 

Véritable consécration pour Khansa Batma qui a interprète avec Brio le rôle d’une prostituée paumée auprès d’un rocker has been, dans le dernier long métrage de Ismaël Iraki.

« Jouer est un travail d’équipe, a déclaré émue l’artiste marocaine. Je voudrais dédier ce Prix à toute l’équipe du film « Zenka Contact », notamment le réalisateur Ismaël Iraki, les acteurs Ahmed Hammoud, Fatema Atif, Said Bey, Mourad Zaoui, …ainsi que l’équipe de la production ».

Le film qui fait beaucoup parler de lui depuis sa projection à la dernière édition du FIFM à Marrakech, raconte l’histoire du rocker Larsen et de Rajae, une prostituée à la voix exceptionnelle. Survivante d’un viol qui a bouleversé le cours de sa vie, la musique la réunit avec Larsen, rescapé d’un attentat qui a brisé sa carrière. Leur histoire d’amour va donner un nouveau sens à leur vie, après que Rajae a repoussé un puissant client et décidé de s’enfuir avec le musicien vers le sud.

Répondant aux professionnels du cinéma qui trouvent que son film rappelle ceux de Quentin Tarantino ou David Lynch, Ismaël Iraki confie que « la phrase m’a remplie de joie comme beaucoup de gens de ma génération. J’ai eu un de mes grands chocs de cinéma à 12 ans devant « Pulp Fiction ». Je n’ai bien sûr pas du tout l’illusion de me comparer à ces deux géants de la mise en scène, mais le fait que le président du festival de Venise Alberto Barbera ait annoncé la sélection en disant « un film marocain qui rappelle « Sailor et Lula » de David Lynch et Quentin Tarantino », est une reconnaissance inespérée de ce que mon équipe et moi-même avons voulu faire avec Zanka Contact, un pur film de cinéma. C’est un film marocain qu’on va voir pour son sujet, mais aussi pour l’émotion et le plaisir de cinéma qu’il procure ».

Brossant le tableau d’une scène underground brûlante d’énergie, Zanka Contact est décrit par son réalisateur comme n’étant «pas un film mais un incendie». «Il y a aussi mes cauchemars, mes hallucinations à un moment où j’en avais. Il y a mes craintes liées au fait que je suis un des survivants de l’attentat du Bataclan. Et il y a aussi de belles choses que j’ai pu apprendre en guérissant de cet événement», a-t-il déclaré, en décrivant «une histoire d’amour entre deux survivants». 

LIRE AUSSI :

https://www.lobservateur.info/le-film-mica-de-ismael-ferroukhi-fait-sensation-a-angouleme/