Chikhates de la Aïta. Les déesses du blues marocain

Epris de Aïta depuis son plus jeune âge, le jeune photographe Yassine Toumi prépare un documentaire sur les Chikhates et leur style musical, l’un des plus anciens au Maroc.

 

 

Dans son nouveau documentaire, Yassine Toumi mettra la lumière sur un art populaire qui s’est perpétué au Maroc depuis la fin du XIXe siècle.

Signifiant « cri » ou « appel », le mot Aïta » (ou ‘ayta) traduit parfaitement la caractéristique du ton strident des chikhates (ou chikhât, ou cheikhat), chanteuses et maîtresses femmes, qui jadis à travers les campagnes transmettaient les nouvelles importantes dans les chansons qu’elles colportaient avec leurs troupes de village en village. À l’époque coloniale, celles-ci ont pu contenir des germes de contestation, avant de se tourner après l’indépendance du pays vers les réjouissances laissant la polémique à d’autres formes d’expression.

 

 

Yassine Toumi raconte que l’idée du documentaire lui est venue de ses origines et de son amour pour l’Aita. « J’ai toujours été passionné par l’art de l’Aita et par les chikhates qui me mettent de bonne humeur », explique l’artiste qui compte faire ressortir tout ce qu’il y a de plus beau, de plus frappant et de plus original de ces artistes féministes, par moment, à leur insu.

Le photographe affirme avoir toujours été fasciné par la gent féminine. « J’ai toujours voulu mettre la femme en valeur dans mes photographies », précise-t-il.

A l'image d'un storytelling, Yassine Toumi filmera les Chikhates telles des déesses du Blues marocain, depuis les coulisses jusqu’à leur montée sur scène.

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