Mehdia : Arrestation en flagrant délit d’un pédophile

 

Et ça continue ! Un autre pédophile surpris en flagrant délit, à Mehdia, en train d’abuser d’un jeune en situation de handicap mental.

 

Par Hayat Kamal Idrissi

 

Les forces de la police de Mehdia ont pu arrêter, mercredi soir, un individu âgé de 70 ans présumé pédophile. L’accusé a en effet attiré un adolescent en situation de handicap mentale, dans un coin reculé de la forêt de Mehdia pour le violer loin des yeux. Surpris en flagrant délit, le suspect a été interpellé par la police locale et arrêté sur le champ, affirme un communiqué de la DGSN. Actuellement en garde à vue, le suspect sera interrogé sur les faits et les circonstances de cette nouvelle affaire d’abus sexuel contre les mineurs.

« L'exploitation sexuelle et les abus à caractères sexuels représentent l’une des formes les plus brutales des violences exercées contre les enfants. Les victimes subissent des traumatismes physiques, psychosociaux et émotionnels irréversibles et parfois mortels » nous explique Dr Khalid Charkaoui Semmouni, acteur des droits humains et membre actif de la COCASSE ( Coalition contre les abus sexuels sur les enfants).

Cette dernière a d’ailleurs proposé, sur le plan législatif, l’amendement des dispositions du code pénal relatives aux agressions sexuelles sur enfants. « De façon à prévoir l’acte d’abus sexuel sur toutes ses formes et ne pas se limiter au viol afin de mieux gérer ce genre d’actes indignes », détaille Charkaoui Semmouni.  Ce dernier considère d’ailleurs le code pénal comme «trop tolérant et peu précis». « Une révision s’impose en sanctionnant tout type d’actes d’abus par des peines  sévères et dissuasives. La  législation marocaine se doit d’être conforme aux normes internationales en matière de lutte contre l’exploitation et les abus sexuels contre les enfants », conclut-il.

Pour rappel, début juin, le Réseau lddf-injad contre la violence basée sur le genre émet une alerte en fustigeant le taux de viol perpétrés contre les enfants pendant le confinement. Dans un communiqué, le réseau s’inquiète surtout par rapport aux crimes non dénoncés dans des régions où la loi du silence règne encore sur ce type de crimes. Appelant l’Etat à une prise en charge intégrale des victimes (Judiciairement, psychiquement et socialement ), Injad condamne l’impunité et  appelle au renforcement des peines contre les violeurs d’enfants.