Mehdia: Des poissons sculptés détruits pour avoir été confondus avec des pénis (vidéo)
Le mau00e7on sculpteur du00e9truisant ses poissons dont la ressemblance avec des phallus a choquu00e9 la vox populi.

 

A Mehdia, ce qui ne devait être qu'une fontaine musicale lumineuse, mettant en lumière deux poissons entrelacés, vient de se transformer en scandale sexuel. Des internautes pudibonds n'y ont vu que deux pénis et obtenu la destruction des "sculptures" inachevées. Le PJD est accusé d'être derrière ce coup.

 

Celui qu'on surnomme désormais "Moule lhoutate" (Le proprio des poissons) pleure sa sculpture inachevée qu'il a été contraint de détruire de ses propres mains. Dans un rond-point central de Mehdia, il était en train d'ériger ce qui n'était dans son imaginaire que deux courbines. Il voulait ainsi mettre en valeur la principale richesse de cette ville côtière. Les deux poissons étaient la partie phare de la fontaine qu'il était en train de construire.

"Après avoir étalé juste la base sur les deux poissons, je m'apprêtais à les peindre d'une couleur cuivrée aussi vraie que nature. Je comptais aussi leur mettre des écailles. Des jets d'eau, accompagnés de musique, étaient également prévus et devaient être illuminés la nuit. Mais tout a été détruit, sans qu'on me laisse terminer mon travail", déplore le maçon sculpteur en pleurant à chaudes larmes.

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Le tableau, inachevé et détruit depuis peu, dont il parle avait provoqué un tollé. Ses détracteurs ont confondu les deux poissons érigés au milieu du rond-point avec deux pénis entrecroisés. "La honte !", ont scandé certains. "Une inadmissible dilapidation des deniers publics", se sont indignés d'autres.

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Le PJD pointé du doigt

Si les les défenseurs de l'argent public pourraient avoir raison, les pudibonds, eux, exagèrent. Surtout qu'il ne s'agit même pas de poissons pénis dont la forme aurait heurté certaines sensibilités. D'ailleurs, les réactions épidermiques dominantes relèvent d'une certaine pudibonderie qui avait été à l'origine de la création par le PJD du concept fallacieux d'"art propre". Ce n'est donc pas par hasard que le sculpteur des deux poissons détruits pointe aujourd'hui du doigt le parti islamise."C'est sûr que ce sont les gens du PJD qui ont causé la destruction de mon travail", scande-t-il effondré.

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Le diktat de la pudibonderie

Cette affaire montre qu'au Maroc, tout ce qui fait allusion au sexe perturbe la vox populi. Les voix dominantes dictent alors leur loi. Dans le cas de figure des deux poissons, le vrai débat aurait dû être axé, par exemple, sur les conditions de passation du petit marché de la fontaine. Même s'il ne s'agirait que de 60.000 DH, quand on écoute le maçon sculpteurrévéler comment ce travail lui a été confié par la commune, on pourrait craindre le pire quand il s'agit de gros marchés.

Au lieu de cela, on se concentre sur le choc que provoque l'allusion faite au phallus. On peut se demander ce qui aurait été la réaction des personnes outrées  si de vrais poissons pénis débarquaient sur les côtes de Mehdia, comme ils l"avaient fait en Californie. Auraient-ils alors appelé à la destruction de la page ?

 

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