Débat autour d’un viol. Au Maroc, on ne fouette pas, on ne coupe pas la main
Hassan Kettani

« Selon la charia, l’adultère ne peut être établi que par 4 témoins dont les témoignages concordent, ou par aveu. Point final. Toute autre assertion est une diffamation dont l’auteur mérite 80 coups de fouets.Le but est de protéger l’intégrité des personnes et la propreté de la société ». Le « savant » Hassan Kettani, déjà condamné dans le cadre de la loi anti-terroriste et gracie depuis, vole ainsi, et comme d’habitude, au secours du fqih de la région de Tanger, accusé de viol sur plusieurs filles et garçons pendant plusieurs années. Cela dit le fqih a lui-même avoué son odieux manège.

Le problème ce n’est pas comment établir le délit ou le crime (c’est selon les civilisations), mais la punition réservée au diffamateur, les 80 coups de fouets. On est hors du temps et du territoire. On n’est pas en Arabie saoudite, en Afghanistan ou en Iran. On est au Maroc, un pays qui a des lois et un vrai code pénal.

Ici on ne fouette pas, on ne crève pas les yeux, on ne coupe pas la main…ici c’est le XXIème siècle.

Après la guerre avec les Etats-Unis, le Japon, complètement dévasté, a décidé de se développer et a envoyé ses étudiants en Occident pour apprendre les nouvelles sciences et les nouvelles techniques. Moins de 4 décennies plus tard, ses voitures, son électroménager a fait peut à l’Occident lui-même.

Dans les années 70 et 80, le Maroc a envoyé ses étudiants en Arabie saoudite étudier la seule chose qu’on pouvait apprendre dans cette région, la religion wahhabite.

Nous y voilà. On voile les femmes, on défend des violeurs et des adultérins, comme on l’a vu avec Fatema Nejjar et Benhammad, les deux grosses légumes du Mouvement Unicité et réforme, source idéologique du parti islamiste le PJD qui « conduit » le gouvernement.

Hassan Kettani représente une partie de la population qui ne reconnaît pas le droit marocain, parce que selon eux, il ne suit pas la Charia. Ils devraient venir au XXIème siècle de temps en temps, pour au moins voir où en est l’humanité.