Polémique : Les dessous de l’«Enquête exclusive» de M6 qui enflamme la toile en Algérie
Le pru00e9sentateur d'Enquu00eate exclusive, Bernard de la Villardiu00e8re, interviewant des protestataires algu00e9riens.

 

La chaîne française M6 est au centre d’une vive polémique en Algérie. Son présentateur vedette, Bernard de la Villardière est accusé de tous les maux après la diffusion de cette émission Enquête exclusive sur l’Algérie.

 

"L'Algérie, le pays de toutes les révoltes". C’est le titre de ce dernier numéro d’Enquête exclusive de M6. L’émission a été diffusée hier soir, dimanche 20 septembre 2020. Dès que le générique de fin est apparu, des commentaires incendiaires ont été publiés sur les réseaux sociaux.

«En Algérie, les femmes sont mineures à vie», c’est la phrase de trop qui a sorti de nombreuses féministes algériennes de leurs gonds.

Même l’influenceuse algérienne Noor, qui s’exprime dans le reportage, tire à boulets rouges sur les journalistes de l’émission. Elle estime avoir été utilisée pour «donner une mauvaise image» de ses concitoyens et de son pays.

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D’autres Algériens défendent l’émission et invitent les Algériens à regarder les réalités de leur pays sans se voiler la face. Cet internaute estime que M6 n’a rien inventé.

Avant même la diffusion de l’émission, la bande-annonce avait suffi pour lancer la polémique. Certains Algériens étaient vite montés au créneau pour se poser des questions sur les « intentions réelles » des producteurs d’Enquête exclusive. Ce qui semble les choquer le plus, c’est que l’essentiel des reportages de 75 minutes ont été filmés par des Algériens.

 

«Il aura fallu deux ans de travail pour faire ce reportage, dans un pays où il est quasiment impossible d'obtenir un visa pour les journalistes français. Nous avons dû travailler avec des équipe de journalistes locales qui ont les autorisations", révèle Patrick Spica au micro d’Europe1. Et le rédacteur en chef de l’émission d’ajouter :"Nous avons aussi travaillé avec des équipes binationales qui peuvent voyager d'un pays à l'autre. Ce qui nous a permis de tourner".

Spica a précisé aussi que par moments, ils étaient contraints de filmer en caméras cachés

"Même avec des autorisations, quand vous partez en interview avec des caméras classiques, vous êtes régulièrement arrêté et vous passez la journée au poste de police.", a-t-il confié.

De son côté, Bernard de la Villardière a souligné que de nombreux journalistes ayant travaillé pour cette enquête en Algérie ont choisi de rester anonymes, afin de pouvoir continuer à se rendre en Algérie pour certains, et continuer d'y vivre pour d"autres.

Résultats, les différents aspects des blocages explosifs dont souffre l’Algérie ont été mis en lumière. Mais, les commentateurs focalisent le débat sur la seule question de la situation de la femme en Algérie. Certains rappellent quand même qu’il y a d’autres volets à débattre.

 

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