Covid-19 : Gare aux séquelles neurologiques !

 

Les chercheurs mettent en garde contre des séquelles graves du virus et réclament la mise en place d’une surveillance à long terme des personnes infectées.

 Par Hayat Kamal Idrissi

On n’en finit pas de découvrir les différentes facettes du Coronavirus. Toujours aussi virulent, le Covid-19 serait aussi nocif sur le long terme. Si certains patients s’en remettent assez rapidement et sans trop d’embarras, pour d’autres, ils peuvent trainer des séquelles graves pour le reste de leur vie.

En juillet déjà, l’Académie de médecine française émet une alerte par rapport à plusieurs troubles et à plusieurs niveaux, enregistrés chez les malades les plus sévèrement atteints. « Des séquelles qui sont une menace réelle dont l’importance reste mal évaluée… Des atteintes organiques de la phase aiguë, non ou peu réversibles. Et des troubles complexes mal étiquetés survenant quelques semaines après la guérison dont l’origine et le devenir restent inconnus », note auparavant l’Académie.

Spectre de Parkinson

Aujourd’hui, les chercheurs s’intéressés spécialement aux conséquences neurologiques de l’épidémie de Covid-19. Les neuroscientifiques ont examiné le lien potentiel entre le virus et un risque accru d’apparition de la maladie de Parkinson. « Bien que les scientifiques apprennent encore comment le virus SRAS-CoV-2 est capable d'envahir le cerveau et le système nerveux central, le fait qu'il y pénètre est maintenant clair » explique Pr Kevin Barnham du Florey of Neuroscience & Mental Health. Le chercheur affirme d’ailleurs que le virus peut causer des atteintes aux cellules cérébrales conduisant à une neuro-dégénérescence.

Une atteinte cérébrale qui peut être directement liée à l’infiltration du virus. Mais qui peut être aussi la conséquence d’une anoxie prolongée chez les malades sous ventilation artificielle, victimes d’accidents vasculaires cérébraux ou d’un syndrome auto-immune. Qualifiée de « Vague silencieuse du Covid-19», les scientifiques évoquent la perte d’odorat constatée chez les patients contaminés comme un indice pour « détecter tôt le risque de développer la maladie de Parkinson chez une personne ». Rappelons que la perte d'odorat est un symptôme présent chez environ 90% des malades aux premiers stades de la maladie de Parkinson.