Enquête. Les femmes journalistes victimes de violence en ligne

 

L’UNESCO lance une enquête mondiale pour évaluer l'ampleur des violences en ligne visant les femmes journalistes.

 

Par Hayat Kamal Idrissi

 

« Vous êtes une femme journaliste qui a subi des violences en ligne ? Avez-vous été victime d'abus et de harcèlement sexuels sur les réseaux sociaux ? Avez-vous été ciblée par des attaques de sécurité numérique qui portent atteinte à votre vie privée ou même menacée de viol ou d’assassinat en ligne ? Avez-vous été témoin de telles violences en ligne à l'encontre d'une femme journaliste ? »,  ce sont là autant d'interrogations auxquelles répondront des femmes journalistes dans les quatre coins du monde.

Un sondage mené dans le cadre d’une enquête mondiale lancée par  l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO),  en collaboration avec l’International Center for Journalists ( ICFJ). Son objectif ? « Evaluer l'ampleur des violences en ligne visant les femmes journalistes et identifier des solutions à ce problème pernicieux », indique l'Organisation sur son site.

Violences croissantes

 

D’après les données de l’organisation onusienne, une augmentation significative des niveaux de violence en ligne contre les femmes journalistes a été enregistrée dans plusieurs régions du globe. « Une tendance favorisée par le contexte critique de la pandémie Covid-19 et des tensions raciales croissantes au niveau mondial », rajoute-t-on auprès de l’UNESCO. Proposée en cinq langues : Anglais, français, arabe, espagnol et portugais, cette enquête essaie de cartographier le phénomène et de déterminer son ampleur au niveau international.

Les résultats de cette étude permettront également de définir comment les modèles de violence en ligne contre les femmes journalistes, varient selon les régions et les pays. Aussi, l’UNESCO procédera-t-elle à l’évaluation de l'efficacité des tentatives de lutte contre ce type de violence. « Au terme de cette enquête, des recommandations seront faites aux Nations Unies, aux gouvernements, aux organisations de la société civile et aux entreprises de technologie pour trouver des moyens plus efficaces de lutter contre le problème », conclut le communiqué de l’UNESCO.