Guerre chimique du Rif. Emmanuel Macron interpellé

 

Le Président de la République française répond à la correspondance de l’Assemblée Mondiale Amazighe concernant l’affaire épineuse de la guerre chimique contre les populations civiles du Rif marocain et du dossier de réparation des préjudices causés par cette tragédie.

 

 

A travers le commissaire en chef de 1ère classe, Jean Le Roch, de l’ Etat-Major particulier de la Présidence de la république, Emmanuel Macron a répondu au président de l’Assemblée mondiale Amazighe, Rachid Raha, qui avait envoyé un courrier à l’occasion du 99ème anniversaire de la bataille d’Anoual, le 21 juillet dernier. Objet de la missive, l’utilisation des armes chimiques par les Etats espagnol et français contre les populations civiles rifaines durant la guerre du Rif de 1921 à 1927 et de la réparation des préjudices causés par les dites armes prohibés par les traités internationaux.

J. Le Roch a souligné que : «Le chef de l’Etat m’a confié de vous assurer de la meilleure attention avec laquelle il a été pris connaissance de votre courrier et les préoccupations qui motivent votre démarche. Le sujet délicat que vous évoquez relève des compétences confiées à la ministre déléguée auprès de la ministre des armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants, vers laquelle je n’ai pas manqué de relayer votre demande afin qu’elle soit examinée avec soin».

 

« La France responsable dans l’utilisation des armes chimiques contre les Rifains civils »

 

Le contenu de la correspondance rappelle que « les forces coloniales françaises, en coordination avec les forces militaires espagnoles ont procédé à l’utilisation des armes chimiques contre les populations civiles du Grand Rif, pendant la Guerre du Rif, entre 1921 à 1927, quand le Maréchal Philippe Pétain avait été chargé par la république française de réprimer la révolution des tribus rifaines, dirigée par Mohamed Abdelkrim El Khattabi, entre 1924 jusqu’au 1927 ».

En février 2017, Macron affirmait que «  la colonisation est un crime. C'est un crime contre l'humanité. C'est une vraie barbarie, et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes».

Le président de l’Assemblée mondiale amazighe réclame aujourd’hui « la réparation des préjudices».

Rachid Raha précise que « la France qui était censée, en vertu du protectorat, assurer la protection du Maroc dans ses frontières authentiques, s’est rendue complice de l’Espagne à laquelle elle a vendu des armes chimiques de destruction massive avant de les utiliser elle-même »

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