Covid. La censure frappe sec au Quebec et en France

On ne fait pas d’affaires avec les « complotistes ». La ville de Quebec a retiré la CHOI radio X de son média planning. Cette radio est accusée de dire le contraire de ce que disent les officiels concernant les mesures de protection contre la pandémie Covid-19.

Pour la ville « le comportement des propriétaires de cette station de radio constitue un danger pour la santé publique et le bien-être des citoyens de Québec, car CHOI fait la promotion de l’opposition aux mesures sanitaires durant cette période de grave pandémie».

Par exemple, le 16 septembre l’invité de Jeff Fillion, Cossette-Trudel avait déclaré que les manifestations antimasque prouvent que la pandémie est un «danger artificiel».

"On se ramasse à dix, quinze, vingt, trente mille personnes, collées, serrées, pas de distanciation sociale, on se fait la bise, on prend des selfies, on sert des mains, des dizaines de milliers de mains, pis le virus ne circule pas. À quoi servent les mesures de santé publique? Les manifestations sont une preuve que c'est un danger qui est surfait, que c'est un danger artificiel», martelait-il sur les ondes de CHOI.

Pour la station, il s’agit de la libre-circulation des idées. Ce que la ville récuse. «Sous le couvert de l’idée de la liberté d’opinion, cette organisation valorise les idées s’opposant aux mesures sanitaires». Bref le débat n’est pas clos au moment où les villes de Quebec et Montréal passent au Rouge, avec des mesures draconiennes.

En France, la censure a frappé également. Une tribune signée par 250 scientifiques devait paraître dans le JDD le 27 septembre, avec l’accord préalable de la rédaction. Elle a été finalement censurée.

« c’est la seconde censure que je vis après celle de Libé et le checknews sur mes déclarations au cours de l’été.  Incroyable que le JDD choisisse une tribune de sept médecins contre plus de 250 personnes. », a déploré Alexandra Henrion Caude, une des signataires de la tribune.  

Elle rappelle que les sept médecins ont reçu plus de 432.000 euros des laboratoires. D’où leur intérêt à défendre les mesures anti-Covid.

De fait, les 250 signataires de la tribune ont critiqué  la politique sanitaire du gouvernement français. Pour eux, elle conduit à des interprétations erronées des données statistiques et à des mesures disproportionnées. Ils exigent la définition d’une stratégie sanitaire après évaluation des connaissances réelles.

Les anti-masque, les anti-confinement pourront penser librement, certes, mais ils vont devoir garder leurs réflexions pour eux.