La Chikha est avant tout une guerrière

Réputée pour son art provocateur, souvent drôle et intelligent, la photographe Fatima Mazmouz dévoile son travail sur le corps dansant de la Chikha. Une oeuvre qui s’inscrit dans son long travail sur le corps colonial. A découvrir jusqu’au 30 octobre à la galerie d’art Kulte Center for Contemporary Art à Rabat.

 

La photographe protéiforme Fatima Mazmouz poursuit sa recherche sur la domination culturelle,  l’émancipation, le post-coloniqlisme, l’identité et ses articulations… Après le « corps pansant » autour de la grossesse, le « corps rompu » sur l’avortement, le « corps magique » sur la sorcellerie, elle récidive avec le « corps colonial » à travers le corps dansant de la Chikha. Composée d’une installation de photographies et de sculptures aux allures de performance, son exposition « Résistantes-Chikhates » est à découvrir jusqu’au 30 octobre à la galerie d’art Kulte Center for Contemporary Art à Rabat.

 

 

 

« La Chikha est une résistante qui combat par la danse et par les mots »

 

 

« Dans le corps dansant de la Chikha, la femme devient tour à tour coq, serpent et cheval, explique l’artiste. Part de l’histoire vivante de la culture populaire au Maroc, la Chikha est une femme-guerrière, une résistante qui combat par la danse et par les mots, renouvelant ainsi, intacte, à travers son corps, la tradition de l’histoire orale d’un pays. »

Présentée en collaboration avec The Mosaic Rooms (Londres, Royaume-Uni) et Kulte Center for Contemporary Art and Editions (Rabat, Maroc), la nouvelle série de F. Mazmouz déconstruit avec force, la culture sociale et politique qui instaure des rapports de domination et d’exploitation.

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