ONDE: Mobilisation générale contre les violeurs et les agresseurs d'enfants (vidéo)
Plus d'un million de dirhams sont mobilisu00e9s dans le cadre de cette nouvelle dynamique.

 

Pour lutter et prévenir l'exploitation sexuelle et la violence qui ciblent des enfants, l’Observatoire National des Droits de l’Enfant lance une nouvelle initiative pesant plus d'un million de DH.

 

Présidé par Son Altesse Royale La Princesse Lalla Meryem, l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE) annonce le lancement d'une nouvelle dynamique nationale pour le renforcement de la prévention et de lutte contre les violences dont sont victimes des enfants. Le principal objectif tracé est la lutte contre les abus sexuels.

L'ONDE prévoit une série d’actions dont les premières ont été lancées ce mercredi 30 septembre à Rabat. L’appui des organisations de la société civile au niveau national et local est placé en tête de liste. Plus d'un million de dirhams seront mobilisés dans ce cadre.

Pour pousser ses partenaires à agir vite, l’Observatoire a d'ailleurs déjà signé des conventions de partenariat avec 15 associations en provenance des différentes régions du Royaume : Laâyoune, Zagora, Agadir, Marrakech, Casablanca, Salé, Rabat, Berkane, Chefchaouen et Tanger.

L’ONDE précise qu'il fournira l’appui technique et financier aux ONG associées à cette initiative pour des programmes de sensibilisation ciblant les enfants et leurs familles. L'objectif est d'ancrer la culture des droits de l’enfant et encourager la culture de prévention et de dénonciation.

« Nous avons besoin d’un changement radical et positif au niveau de la définition et du statut de l’enfant. Un saut qualitatif au niveau sociétal et institutionnel s’impose pour faire de l’enfant une ligne rouge et instituer le caractère sacré de la protection de l’enfance pour en faire une responsabilité partagée », souligne Lamia Bazir. Et la Directrice exécutive de l’ONDE d'ajouter: «cette mouvance sociétale vise à briser les tabous qui nuisent à l’enfant, et à rompre avec la culture du silence, de la peur, du camouflage, de l’ignorance de la loi et de l’indifférence face à la souffrance des enfants».

 

Auto-protection

Autre objectif tracé: renforcer la capacité de l’enfant à participer au processus de signalement. Pour ce faire, une meilleure connaissance par les enfants de leurs propres droits est nécessaire. Il est prévu de leur initier aux mécanismes de défense qui seront mis à leur disposition, ce qui lui permettra d’acquérir des aptitudes d’autoprotection.

L'ONDE prévoit également le renforcement du partenariat avec les CHU ; l’organisation de sessions de formation au profit des enfants eux-mêmes et des acteurs institutionnels et associatifs; la création de commissions ad hoc régionales composées d’enfants parlementaires pour assurer le suivi-évaluation de la situation de l’enfance et l’émission de recommandations au niveau national.

Outre les accords paraphés avec la société civile, des conventions de partenariat avec le Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Sina de Rabat et le CHU Ibn Rochd de Casablanca ont également été signées  afin de renforcer la coopération dans l’expertise, l’accompagnement et la prise en charge médicale et psychologique des enfants victimes, avec la perspective d’étendre la collaboration à d’autres CHU du Royaume.

Formation

L’ONDE a donné le coup d’envoi des sessions de formation étalées sur six jours, en vue d’ancrer le principe d’intérêt supérieur de l’enfant et de renforcer le droit de participation des enfants dans le dispositif de protection institutionnel. Cette formation qui bénéficiera aux responsables institutionnels et associatifs, aux intervenants au niveau des conseils locaux, ainsi qu’aux enfants eux-mêmes, vise à inciter toutes les institutions, tels que l’école, les établissements de santé, les centres de protection, les tribunaux et la famille à prendre en compte la voix, les besoins, les souffrances et les propositions de l’enfant dans toute décision le concernant.

Cette journée a également été l’occasion de lancer des commissions ad hoc régionales composées d’enfants parlementaires, chargées de la défense et du suivi des droits de l’enfant. A la demande des enfants parlementaires eux-mêmes, ces commissions ont été créées sous l’angle du principe de contrôle, de reddition et de suivi-évaluation des politiques publiques.

Le premier modèle sera lancé à partir de Tanger pour suivre le dossier l’enfant Adnane. Le but est d’évaluer les dispositifs de protection de l’enfance et formuler des recommandations pour empêcher la reproduction de tels actes. « L’implémentation de nos droits demeure tributaire de notre participation à tous les chantiers et toutes les décisions qui nous concernent. Et c’est à travers ces commissions ad hoc que nous pourrons accomplir notre mission en tant qu’enfants parlementaires et défenseurs des droits de nos pairs », affirme Rhita Jibou, enfant parlementaire

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