L’Iran enterre la hache de guerre
Hassan Rohani

"Nous souhaitons reconstruire et améliorer nos relations avec les pays d'Europe et d'Amérique du Nord sur la base du respect mutuel", a affirmé le président iranien Hassan Rohani, dans une tribune publiée aujourd’hui par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. Il a dit souhaiter également "des relations diplomatiques constructives" avec les pays voisins de l'Iran et "les autres acteurs de la région".

Concernant le programme nucléaire, le président iranien affirme que son pays est décidé à ne pas s'engager "dans la voie d'un développement et de la production d'une bombe atomique". "Nous sommes convaincus que le développement, la production, le stockage et l'utilisation d'armes nucléaires va à l'encontre des principes de l'Islam", souligne-t-il.

Parallèlement, il estime que "les pressions, le harcèlement, les intimidations et les sanctions ne font qu'empoisonner le dossier nucléaire et enterrent toute possibilité de progrès".

Fin novembre, l'Iran et le groupe des "5+1" (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) ont négocié à Genève un accord historique sur le nucléaire qui ouvre la voie à six mois de délicates tractations pour obtenir un accord "complet".

En contrepartie d'une suspension partielle des sanctions internationales qui étouffent son économie, Téhéran s'est engagé à cesser l'enrichissement d'uranium à plus de 5% pendant six mois, à suspendre la construction du réacteur à l'eau lourde d'Arak - qui pourrait produire du plutonium nécessaire à la fabrication d'une bombe nucléaire - et à accorder un accès accru des inspecteurs internationaux aux sites sensibles. Israël, qui exige un démantèlement des capacités nucléaires de l'Iran, a fustigé l'accord de Genève.