Incertitude. La BERD revoit à la baisse ses prévisions
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La production dans les régions de la BERD se contractera de 3,9 % cette année et devrait croître de 3,6 % en 2021. Des prévisions qui sont sujettes à un degré élevé d’incertitude, selon la Banque

La Banque pour la reconstruction et le développement (BERD) a révisé à la baisse ses prévisions pour les économies émergentes où elle investit, car les mesures destinées à contenir l’impact du coronavirus durent plus longtemps que prévu initialement. Dans le détail, la banque prévoit une contraction générale de 3,9 % dans l’ensemble de ses économies cette année, et un retour à une croissance de 3,6 % l’an prochain. En mai, la banque tablait sur un recul en 2020 de 3,5 % et une reprise plus forte de 4,8 % en 2021. Selon Beata Javorcik, directrice des affaires économiques de la BERD : « La production dans les régions de la BERD a enregistré une forte contraction au deuxième trimestre de 2020, soit environ 8,2 % d’une année sur l’autre. Dans bon nombre d’économies, la contraction a été supérieure à celles constatées lors de la crise financière mondiale. La rapidité de la reprise devrait être comparable à ce qui a pu être constaté à la suite de cette crise, avec un retour aux niveaux de PIB antérieurs à la pandémie vers la fin de 2021 ».

L’économie au Maroc devrait se contracter de 5% en 2020 avant de reprendre de 3,5% en 2021, selon els nouvelles prévisions de la BERD qui tablait au départ sur une récession de l’ordre de 3% cette année et un léger recul de 0,5% en 2021. L’Égypte est la seule économie de toutes les régions de la BERD qui est susceptible d’échapper à la récession durant l’année calendaire de 2020, la croissance projetée étant de 2,0 %, soutenue en partie par d’importants projets de construction publics et une expansion du secteur des télécommunications.