Subventions aux artistes. Les dinosaures pleurent
Latefa Raefat.

Les subventions du ministère de la Culture aux artistes ont fait sortir les dinosaures de leurs grottes. Tous ceux qui n’en ont pas reçu ont étalé leur déception sur les réseaux sociaux. Ils ont pleuré, ils ont critiqué, ils auraient même menti, parfois.

La chanteuse Latifa Raefat, qui a largement profité de l’ère des soirées des préfectures et d’autres avantages, s’est défoulée sur le ministère de la Culture assurant, toutefois, qu’elle n’avait pas besoin de cette subvention, qu’elle finance elle-même ses productions et qu’elle défendait uniquement les artistes dans le besoin.

 

Ça n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Juste après, une artiste, qui porte le nom de Mériem Berrada Di Federico, lui a rappelé qu’elle ne paie pas les artistes qui travaillent avec elle et qu’elle s’est beaucoup enrichie sur leur dos. En plus, lui reproche-t-elle, elle aurait bénéficié de plusieurs agréments de transport routier, généreusement offerts par l’Administration. Ce n’est pas gentil de la part d’une « artiste ».

Latifa Raefat fait partie de ces chanteurs de la vieille école qui ont prospéré grâce aux largesses du ministère de la communication lorsqu’il était marié au ministère de l’Intérieur. Ils vivaient sur une rente qui a vite disparu lorsque l’art en général s’est trouvé confronté aux réalités du marché. Ce n’est plus le ministère de l’Intérieur qui choisit les artistes, mais le public, devenu plus libre d’écouter ce qu’il veut.

Les dinosaures peuvent pleurer toutes leurs larmes, ils finiront par disparaître quand même. Le ministre Othman El Ferdaous, peut dormir tranquille.