Réformes des CRI : Que de temps perdu !
Saadedine El Othmani a la fu00e2cheuse habitude de trop croiser les bras.

 

Le temps gouvernemental avance à la vitesse d’un escargot à l’heure où les exigences du moment nécessitent des actions à grande vitesse. À qui la faute ?

 

Plus de deux ans après l’appel lancé au gouvernement par le Roi Mohammed VI lui-même, dans son discours du Trône du 29 juillet 2018, «activer la réforme des Centres Régionaux d’Investissement», ce chantier vital pour le pays avance à petits pas.

Ce n’est qu’hier que la toute première réunion de la commission interministérielle de pilotage de la réforme des Centres régionaux d’investissements (CRI) a été tenue. Il aura donc fallu plus de 26 mois pour que se tienne cette commission censée être la locomotive de cette importante réforme. Laquelle devait être bouclée, selon les promesses du gouvernement, à la fin de 2018 !

En présidant la réunion inaugurale des travaux de la commission interministérielle, le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, a fait comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Il a exprimé un satisfecit qui contraste avec l’exaspération de la Confédération patronale des lenteurs gouvernementales, en particulier sur ce dossier si urgent.

https://lobservateur.info/climat-des-affaires-le-patron-des-patrons-crie-a-lurgence-et-el-othamni-prend-son-temps/

Contrastant avec le temps patronal, le temps gouvernemental n’arrive même pas à suivre le tempo parlementaire, connu pourtant pour sa lourdeur. Pour rappel, la Chambre des conseillers a adopté mardi 8 janvier 2019 le projet de loi 47.18 portant réforme des CRI. 21 mois après cette adoption, qui semblait être un bon départ, Saad Dine El Otmani est venu non pas dresser le bilan de ce qui a été fait, mais répéter les axes principaux sur lesquels repose la transformation espérée des CRI.

«Cette réforme, qui constitue un saut qualitatif en matière de traitement des dossiers d’investissement à travers leur gestion déconcentrée et la simplification et la rationalisation des procédures, contribuera à l’amélioration des prestations fournies aux investisseurs, outre l’incitation économique des régions, le renforcement de l’offre territoriale relative à l’investissement et le règlement des différends entre les investisseurs et les administrations publiques», a détaillé le chef du gouvernement.

Or, ces souhaits auraient dû être, à l’heure actuelle, déjà concrétisés. C’est ce que ne cessent de lui rappeler directement et indirectement CGEM et syndicats.