Les hôteliers n’en peuvent plus

Les hôteliers alertent les pouvoirs publics sur la situation insoutenable qu’ils traversent actuellement.

 Le secteur de l’hôtellerie-événementiel est touché de plein fouet par la baisse drastique de l’activité touristique, l’annulation des événements d’affaires, sportifs et culturels, et l’absence de perspectives d’amélioration de la situation.

Hyatt Regency qui abrite généralement les grands événements économiques, culturels… fonctionne au ralenti aujourd’hui.  Cette crise a été particulièrement difficile pour l’hôtel qui a subi les effets des annulations et a accusé une baisse drastique de son chiffre d’affaires tant sur le plan hébergement, que celui de la restauration et de l’événementiel. D’ailleurs, cette dernière activité, occupe, selon la directrice commerciale et marketing de l’hôtel, Sophie Leroy, près de 50% dans son chiffre d’affaires. «Nous avons beaucoup souffert de cette pandémie. Tout est à l’arrêt depuis le mois de mars. On était obligé de stopper toute activité événementielle. C’est dommage parce que 2020 allait être une très bonne année », regrette t-elle.

Au groupe Barceló, c’est la même ambiance. Selon l'un de ses responsables, qui d'ailleurs a été l"un des victimes de cette crise (départ pour motif économique), l’activité au Maroc, comme à l’international a reçu un coup dur. Les établissements du groupe sont toujours fermés pour le moment. Le groupe Risma, présent dans 12 villes du Royaume, a publié récemment  ses indicateurs financiers au titre du premier semestre. Le chiffre d’affaires au 30 juin 2020 s’élève à 327 millions de dirhams en baisse de 53% par rapport au 30 juin 2019.

«Les hôtels sont fortement impactés par la crise du Covid-19 depuis le mois de mars 2020», souligne le management. Le taux d’occupation des hôtels du groupe est quasiment divisé par deux au cours de la même période, passant de 67% à 37% et le résultat net part du groupe (RNPG) de Risma accuse une perte de 69 millions de dirhams, contre un RNPG positif de 65 millions de dirhams l’année dernière.

Si Sophie Leroyexhorte les autorités publiques à donner leur feu vert pour la reprise de l’activité événementielle, le représentant de la marque Barcèlo est catégorique : la seule issue reste l’ouverture des frontières. Même son de cloche du président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH), Lahcen Zelmat qui estime que cette ouverture avec l’allégement des mesures de circulation inter-villes sont les seuls moyens pour sortir à terme de cette situation critique que traverse le secteur.