Il y avait beaucoup de monde à Rome. La ville ne connaît pas encore le retour espéré de ses nombreux touristes, mais ce sont des anti-masque qui y ont battu le pavé. 

Dans un désordre absolu, deux manifestations se sont déroulées en même temps ce samedi à Rome. Dans les deux, des "complotistes" et des "anti-vaccin" s'étaient donnés rendez-vous sur la grande place de San Giovanni, dans le centre de Rome, pour ce qu'ils appellent une "Marche de la libération".

"Nous n'avons toujours pas un protocole de soins pour la maladie. On improvise, chaque autorité régionale improvise", les vingt régions italiennes étant chacune responsable de manière autonome dans le domaine sanitaire, a déclaré Fabrizio Crisci, un manifestant venu de Caserte (Sud).

"Naturellement il y a le virus, mais d'un point de vue politique et philosophique ils (le gouvernement, ndlr) exagèrent", estime Giulio Lessi, tandis que Paolo Dalle Luche "veut s'opposer aux mesures que ce gouvernement prend".

Certains anti-complotistes ont appelé les autorités à sévir, mais celles-ci semblent être dépassées.

Plus de 36.000 morts 

Le gouvernement italien a décidé de rendre obligatoire le port du masque dans toutes les circonstances et lieux en-dehors de son propre domicile et a prolongé l'état d'urgence en raison de l'épidémie de Covid-19 jusqu'au 31 janvier.

Premier pays touché en Europe, l'Italie a payé un lourd tribut à l'épidémie et a dépassé les 36.000 morts, avec environ 350.000 cas diagnostiqués depuis le début de l'épidémie. Elle enregistre dernièrement une recrudescence de cas avec 5.724 nouveaux cas et 29 décès vendredi.

Rome a déjà connu début septembre une manifestation similaire avec un millier de personnes environ qui protestaient contre le port du masque ou l"obligation de vacciner les enfants en âge scolaire.

Avec Agences

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