Bourse de Casablanca, l’effet JLEC
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Le marché boursier casablancais a réussi, durant l'année 2013, à maitriser son évolution en dépit d'une conjoncture internationale défavorable et d'un contexte local marqué par le reclassement du Maroc dans nombre d'indices de renommée mondiale.

Comparé à son niveau à fin 2012, le Moroccan All Shares Index (MASI), indice global composé de toutes les valeurs de type action, a cantonné ses pertes à environ -1% (9.300 points), grâce à une certaine euphorie qu'ont connue les plus grandes capitalisations boursières vers les derniers mois de l'année, alors que cet indice évoluait carrément dans les -7% vers la fin du premier semestre 2013.

Lors de cette sous-période propice, intervenue à partir du mois de septembre dernier, la reprise des mouvements d'achat a réussi à propulser les principaux indices boursiers vers des niveaux légèrement meilleurs qu'un an auparavant, avant qu'ils ne replongent dans le rouge, accablés par des prises de bénéfice, dans la plupart d'ordre spéculatif, le climat de confiance dans le marché éprouvant des difficultés à s'installer pour de bon.

Toutefois, le top 15 des sociétés cotées à Casablanca semble avoir reçu de plein fouet l'impact de mouvements de vente conséquents, si l'on croit la forte baisse annuelle dont a écopé l'indice compact FTSE Morocco 15, qui plombait dans les -6%, avec un va-et-vient autour du seuil des 9.000 points.

L'année 2013 a été également marquée par un déclassement du Maroc au niveau du fameux indice Morgan Stanley Capital International (MSCI), passant de la catégorie "Emerging Markets" (marchés émergents) à celle des "Frontier Markets" (marchés de frontière).

Cette décision des experts du groupe Morgan Stanley comportait néanmoins un volet positif pour le Royaume, dans le sens que son poids est passé de 0,08% dans le premier compartiment, à 6,7% dans le deuxième. Ainsi, l'opérateur télécoms marocain Itissalat Al Maghrib (IAM) représentera la plus grande capitalisation parmi les autres sociétés des "Frontier Markets".

Pour leur part, les volumes de transactions avaient connu, lors de la 1ère moitié de l'année qui vient de s'achever, un repli notable de 13% par rapport à la même période de l'année 2012, soit une moyenne quotidienne de 83 millions de dirhams (MDH), avant que le niveau de liquidité ne s'améliore en corrélation avec les indices boursiers, le marché marocain profitant de sa place privilégiée parmi les "Frontier Markets".

Cependant, comme l'avait indiqué le directeur général de la bourse de Casablanca, Karim Hajji, cette dernière serait la moins liquide sur toute la région MENA, sachant que la fluidité du marché demeure un facteur décisif dans l'attractivité de tout marché.

Avec l'introduction du premier producteur privée d'électricité au Maroc, Jorf Lasfar Energy Company (JLEC), la Bourse casablancaise clôture l'année sur une note pourvue d'espoir, surtout que cette opération, qui a permis de lever un peu plus d'un milliard de dirhams (MMDH), a connu une demande supérieure de 670 % que prévu, notamment de la part d'investisseurs institutionnels et étrangers.

La forte réussite de l'introduction de JLEC, filiale du groupe Taqa Morocco, constitue "une occasion pour la Bourse de montrer son attractivité et son intérêt en tant que véhicule de financement pour l'économie", a affirmé K. Hajji.

Cette géante opération d'introduction, sur laquelle la place ferme ses portes cette année, devrait "encourager tous ceux qui hésitent à franchir le pas", puisqu'elle témoignerait de la confiance des investisseurs et des épargnants en la Bourse de Casablanca, notamment étrangers, qui devrait reprendre le dessus en 2014, doucement mais sûrement.