Brexit. Le divorce dont le Maroc devra payer une partie

Personne ne sait encore comment se fera le Brexit, les négociations ne sont pas encore terminées et rien n’indique qu’elles sont sur la bonne voie. En cas de non accord, le divorce le plus long du monde coûtera les yeux de la tête, et même un plus, à tout le monde.

Les exportations allemandes pourraient perdre 8,2 milliards d’euros en 2021. 4,8 milliards pour les Pays-Bas et 3,6 pour la France. La Grande Bretagne ne s’en sortirait pas mieux. La séparation lui coûterait 4,8% du PIB en 2021. Ses exportations reculeraient de 13% et ses investissements de 25%. Tout cela avec une inflation de 5%.

Inutile d’espérer dans ces circonstances une amélioration des revenus et donc de la consommation des Européens et des Britanniques.

Comme cet ensemble, en instance de divorce, est le premier partenaire économique du Maroc, avec 65,8% des échanges et 508 milliards de dirhams en 2019 (144 pour l’Espagne seule), on se demande où le gouvernement ira trouver ses 4,8% de croissance en 2021. Et encore on n’a pas inclus les effets de la pandémie.

Par ailleurs, il faudra se demander aussi si l’augmentation des impôts, instituée par la loi de finances 2021 est une bonne solution. Enfin, si elle peut réduire la consommation liée aux importations ce serait déjà. C’est important puisque nos exportations sur l’Europe seront réduites.

Et voilà que tombe la question qui fâche. Combien de députés et de conseillers comprennent de quoi il s'agit? Ce sont eux qui vont voter la loi de finances 2021.