Loi de finances 2021. L’électeur s'en souviendra
Lachguer USFP, Akhannouch RNI, Elothmani PJD, Sajid UC. Auront-ils aussi bonne mine en 2021?

Nous sommes en crise, c’est un fait. Nous le sommes doublement quand on voit ce que les partis de la majorité nous préparent pour la sortie (enfin si sortie il y’a) avec la loi de Finance 2021. Le contribuable va devoir porter le fardeau et remercier la majorité qui a bien voulu l’aider à entrevoir un avenir plus rose, ou moins sombre.

Le contribuable reconnaissant trouve que c’est très facile de jouer sur les impôts, et que le gouvernement n’a aucune vision sur le moyen terme et encore moins sur le long terme. Le fait est que, en augmentant les impôts, le gouvernement casse la demande à hauteur du montant qu’il va sucrer.

Autant de revenus qui échapperont à la consommation finale des ménages soumis à cette mesure (salaire supérieur à 10.000 DH nets).

Les entreprises participeront également à l’effort de « guerre ». Une partie de leur bénéfice net ira au Trésor, selon le chiffre d’affaires. Celles qui réalisent moins de 5 millions de dirhams sont exclues, c’est déjà ça! Il ne faut tuer tout le monde en même temps.

Comme les entreprises paient des salaires, le coût du travail augmentera  et si elles avaient des prévisions de recrutement, elles pourraient reporter à une date ultérieure. L’exonération de deux ans accordée aux contrats indéterminés des jeunes de moins de 30 ans sera-t-elle assez encourageante? On verra en 2022.

Certains pensent que pour sortir d’une crise économique, le soutien à la demande est la meilleure solution. Le gouvernement le pense aussi, mais préfère comprendre qu’il s’agit de la demande publique. C’est ainsi qu’il augmente ses investissements en prenant sur les capacités des consommateurs.

L’argent, on peut en avoir, l’essentiel est de savoir ce qu’on va faire avec. Les partis de la majorité espèrent que le consommateur ne dira rien à l’électeur qui va s’exprimer en 2021. Ils pourront toujours espérer.