USFP. Nasr Hajji crève l'abcès

« La gauche aujourd’hui n’a plus une influence réelle sur la scène politique nationale comme le montrent les élections aux Conseils communaux et régionaux, et à la Chambre des Conseillers du Parlement ». Constat réaliste et amer de Nasr Hajji,  l’ancien Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre Abderrahman Youssoufi. Il l'avait fait il y a 5 ans et des uspéistes l'ont repris récemment, comme souvenir. C'est dire!

« Il n’est pas nécessaire de faire de grandes analyses pour constater que les résultats électoraux en 2015 sont catastrophiques pour l’USFP dans sa situation actuelle et pour la gauche », dit-il. Constat triste de l’auteur de cet appel qui ne s’avoue néanmoins pas pessimiste.

Selon lui, les militants ont besoin d’une nouvelle dynamique qui redonne espoir à une « gauche forte avec une vision neuve, des méthodes adaptées à notre époque, et des visages nouveaux. C’est cela dont le Maroc a besoin, dit-il. Pour y arriver, il faut d’abord que les dirigeants « qui nous ont menés à l’échec et à la situation actuelle » se retirent.

Ensuite, la gauche pourra renaître en rassemblant, en renouvelant et en ouvrant davantage et en ancrant le mouvement dans la société.

Pour y arriver, Nasr Hajji propose l’organisation des Assises nationales du socialisme et de la gauche, « comme acte fondateur de la nouvelle gauche marocaine du 21ème siècle  moderne, socialiste et progressiste ».

C'était il y a cinq ans déjà. Personne n'est parti, personne n'est arrivé, la société ne reconnaît plus la gauche.