Faisant partie intégrante du protocole thérapeutique de prise en charge des patients Covid-19, le zinc et la vitamine C se font rares dans les officines. Les professionnels s’alarment par rapport à une éventuelle pénurie.

Par Hayat Kamal Idrissi

Une alerte a été lancée par le président de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM), Mohamed Lahbabi concernant la pénurie de la vitamine C et du zinc. Les deux molécules, rentrant dans la prise en charge médicale des malades Covid-19 se font de plus en plus rares dans les officines nationales. Pire encore, Lahbabi met en garde contre une inquiétante rupture de stock enregistrée dans certaines régions du marché national. « Malgré les affirmations du ministère qui se veulent rassurantes, la réalité est toute autre. Les stocks sont largement insuffisants », s’alarme le président des pharmaciens.

D’après ce dernier, les quantités disponibles restent dérisoires et inadaptées aux besoins réels surtout avec la tendance ascendante du nombre de nouveaux cas enregistrés au quotidien.

Une situation alarmante qui met en doute les affirmations antérieures du ministère de la santé. Dans un communiqué rendu public en septembre dernier, le département de Khalid Ait Taleb a rassuré quant à « la disponibilité de stocks largement suffisants pour couvrir les besoins des mois à venir ». Le communiqué a insisté d’ailleurs sur la régularité et la pérennité de l’approvisionnement du marché national en médicaments et avec des quantités suffisantes.

Rappelons qu’au Maroc, deux laboratoires seulement fabriquent de la vitamine C et un seul produit du zinc, comme le confirme Mohamed Lahbabi. Une situation qui n’arrange nullement les choses avec la forte propagation de la pandémie et en l’absence de mesures d’accompagnement, comme le déplore Lahbabi.