Loi de Finance 2021. Le PJD n'a peur de rien et de personne
Mustapha Ibrahimi. Il transforme la discussion de la loi de Finances en campagne u00e9lectorale

L’intervention du groupe du PJD au parlement lors de la discussion de le première partie de la loi de Finances 2021 est un joyau dans le genre, nous sommes les meilleurs et nous allons encore gagner.

Le président du groupe Mustapha Ibrahimi n’a pas discuté la loi de finances mais encensé le gouvernement dirigé par son frère du parti El Othmani. Et ce qu’ils ont réalisé est énorme. L’investissement public est passé de 167 milliards de dirhams en 2011 (l’année de leur arrivée pour le grand bonheur du peuple) à 230 milliards pour 2021.

Tout cela grâce à « Docteur » El Othmani (ils adorent ces titres). Ce n’est pas tout, car « Docteur » El Othmani et son parti ont augmenté les postes budgétaires dans la fonction publique à 220.000 postes durant l’actuelle législature. Un record insiste le député. Que du bonheur.

Pour ceux qui pourraient trouver ces réalisation un peu faibles, le président explique que la vie n’a pas été facile pour le gouvernement pigiste. Il y’a eu les 6 mois de blocage qui « ont fait fuir les investisseurs », (la faute à qui, dites-nous?), la pandémie, les 3 années de sécheresse et la crise économique mondiale, le bouquet.

Et donc si on veut évaluer l’action gouvernementale entendez du PJD, il faut tenir compte de toutes ces énormes difficultés. Et conclusion? Le PJD est prêt pour les élections. Il n’a peur de rien, il a toujours la confiance des Marocains (Faut pas non plus exagérer, il n’a eu que 1 million de voix sur les 17 millions inscrits sur les listes électorales.

Il ne s’est épargné aucun effort pour représenter la « nation marocaine de manière honnête et intègre »…etc etc. On a vu.

On n’a pas de problème avec la modestie chez les frères.

Si on veut être juste, on doit aussi inclure dans ce bilan, les scandales financiers et juridiques du parti. Il ne faut pas oublier les fraudes à la CNSS des ministres Mustapha Ramid et Mohamed Amekraz, ni la fuite judiciaire du député Hamiddine, toujours poursuivi pour meurtre sans que la Justice puisse se prononcer.

Bref, le PJD a des avantages que le commun des citoyens n’a pas. Mais on ne chargera pas trop la mule avec les gestions désastreuses des mairies, comme Marrakech, Casablanca et Rabat.

Tout cela est bien, mais la loi de Finances, on en parle quand?