Inspiré de faits réels de la crise de l’îlot Leila en 2002, le nouveau film d’Ahmed Boulane, dont le tournage débutera prochainement, est une comédie noire sous toile politique. Après 3 longs métrages, le réalisateur revient avec une comédie poignante et des personnages drôles et attachants (Abdellah Ferkouss, Farid Regragui,…), une pincée de dérision et une touche provocatrice, chère à celui qui se dit désormais ravi d’être « l’enfant terrible du cinéma marocain ».

Pourquoi une comédie pour traiter un thème sérieux ?  « C’est de la comédie noire, et tous mes films ont un peu ce côté noir », explique A. Boulane. « L’histoire de Leila avec l’intervention espagnole a fait rire tout le monde. C’est la plus grande connerie historique qu’un parti de droite espagnol ait pu faire. C’était un acte ridicule et tout le monde le reconnaît et donc c’était une bonne opportunité d’en faire un film, surtout une comédie, avec un seul soldat au lieu de six » ajoute-t-il.

Ahmed Boulane ne cherche pas à passer de message, « je ne suis pas un intellectuel, je raconte des histoires et je laisse le public trouver le message qu’il veut » assure-t-il. Si ses films « ont bizarrement un côté politique », il se défend d’être politicien mais reconnaît tout de même que les sujets qui ne le laissent pas indifférent ont tous un côté piquant, voir provocateur.

Kawtar Firdaous